Le gouvernement libéral devra réduire de 7 milliards de dollars supplémentaires les dépenses dans les programmes sociaux du Québec s'il veut atteindre ses objectifs. C'est ce que soupçonne l'opposition péquiste, qui demande au premier ministre Philippe Couillard lequel des programmes il sacrifiera, entre les services de garde et l'assurance-médicaments, notamment.
En commission parlementaire sur l'étude des crédits, jeudi, le chef intérimaire péquiste Stéphane Bédard a fait remarquer que le gouvernement voulait aller plus loin que l'équilibre budgétaire et visait plutôt la moyenne des dépenses des provinces canadiennes, selon les documents du Conseil du trésor. Or, ce faisant, le Québec devra donc abolir des programmes qu'il s'est donné et dont d'autres provinces ne disposent pas.
Selon M. Bédard, au-delà de l'effort pour atteindre l'équilibre budgétaire, ce sont 7 milliards de dollars de dépenses que le Québec devra éliminer pour atteindre la moyenne des provinces, en plus des 4 milliards de dollars requis pour atteindre l'équilibre budgétaire.
Le chef parlementaire du Parti québécois a énuméré cinq mesures particulières au Québec en demandant à Philippe Couillard lesquelles il sabrera : les services de garde, l'assurance-médicament, les congés parentaux, les droits de scolarité inférieurs et l'indemnisation plus généreuse des victimes d'actes criminels.
Philippe Couillard n'a pas fermé la porte clairement à l'abolition de ces programmes. Il a indiqué qu'il fallait revenir à nos moyens réels. Selon lui, les programmes de solidarité collective financés avec la carte de crédit, ce n'est que du vent.
INOLTRE SU HUFFPOST