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France: la grève des cheminots s'essouffle

France: la grève des cheminots s'essouffle

La grève à la SNCF s'essoufflait jeudi en France au neuvième jour de ce mouvement d'opposition à un projet de réforme ferroviaire, que les députés s'apprêtent à voter après l'avoir amendé pour répondre aux inquiétudes des cheminots.

"C'est un effritement continu y compris maintenant chez les conducteurs et les contrôleurs", les plus engagés dans la grève, a déclaré la direction de la Société nationale des chemins de fer (SNCF), alors que le taux de grévistes est tombé à 11,8% mercredi.

"Sans doute qu'on arrive à un tournant dans la manière dont les cheminots vont s'exprimer", a reconnu jeudi à la radio RTL Thierry Lepaon, secrétaire général de la confédération syndicale CGT, l'un des deux syndicats partie prenante du mouvement. "Je souhaite que le travail reprenne", a déclaré de son côté le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll à la radio Europe 1.

Avec l'accord du gouvernement qui s'y était engagé auprès des syndicats non grévistes, les députés ont voté mercredi soir des amendements destinés à renforcer l'unité des trois entités prévues par le projet de loi ferroviaire, répondant ainsi aux inquiétudes des salariés sur la perennité de la holding destinée à les regrouper.

L'action des cheminots "commence à payer", a estimé M. Lepaon, soulignant par ailleurs que les grévistes "vont perdre environ un tiers de leur salaire" en raison de leur absence au travail.

Présentée par le gouvernement comme la condition de la survie du service public ferroviaire national, la réforme vise à stabiliser la dette du secteur ferroviaire (44 milliards d'euros) et à préparer son ouverture totale à la concurrence.

La holding publique prévue regroupera trois entités, sur la base des actuels SNCF (trains) et Réseau ferré de France (RFF, qui gère le réseau).

Au neuvième jour de cette grève la plus longue à la SNCF depuis 2010, et de ce premier conflit social d'envergure depuis l'arrivée au pouvoir du socialiste François Hollande en 2012, sept trains sur dix devaient circuler en moyenne jeudi sur les grandes lignes et les TGV. La situation était plus contrastée sur les lignes régionales.

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