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EXCLUSIF - Loto-Québec envisage de légaliser des sites de poker en ligne... et d'empocher les profits

EXCLUSIF - Loto-Québec envisage de légaliser des sites de poker en ligne... et d'empocher les profits
Duncan Nicholls and Simon Webb via Getty Images

QUÉBEC - La concurrence féroce des sites illégaux de poker en ligne, et le besoin de hausser ses profits, forcent Loto-Québec à étudier de nouvelles avenues. La société d'État envisage maintenant d'offrir une licence aux sites tels Poker Stars, en retour de juteux revenus.

«Dans le respect du Code criminel canadien, nous cherchons maintenant à voir s'il n'y aurait pas des alternatives pour nous», explique la porte-parole de Loto-Québec, Marie-Claude Rivet.

Loto-Québec tente d'augmenter ses revenus, alors qu'elle peine à verser les dividendes exigés par le gouvernement québécois. En 2013, la société d'État a enregistré des profits en baisse de 10,5%. Ses dividendes étaient également en baisse de 139 millions$, à 1,055 milliard$.

Une de ces alternatives serait une «entente contractuelle» avec les principaux sites de poker illégaux, ajoute Marie-Claude Rivet. Un peu à l'image des loteries dans les dépanneurs, Loto-Québec signerait des ententes commerciales avec les sites web illégaux. Ceux-ci opéreraient désormais dans la légalité et empocheraient un revenu. Les profits, eux, seraient versés à Loto-Québec.

Pour le moment, seule Loto-Québec peut opérer légalement un site de poker en ligne au Québec. Mais des parts de marché importantes lui échappent.

«Il est très difficile pour Loto-Québec d'arriver à canaliser l'offre de jeu en ligne dans une proportion significative», dit Marie-Claude Rivet.

Loto-Québec accapare uniquement 10% à 12% des jeux de casino en ligne au Québec, incluant le poker et d'autres jeux d'argent. Impossible, de connaître la part de marché de Loto-Québec pour le poker uniquement. La société d'État offre des jeux en ligne depuis 2010.

La société montréalaise Groupe de jeux Amaya, qui a racheté Poker Stars et Full Tilt Poker la semaine dernière pour 4,9 milliards$, pourrait être la première entreprise à bénéficier d'une telle licence.

L'entreprise est déjà un fournisseur de Loto-Québec pour des appareils dans ses casinos. Marie-Claude Rivet précise toutefois que les pourparlers avec Amaya n'en sont qu'à leurs «balbutiements». «Ce n'est pas très avancé au moment où on se parle», dit-elle.

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