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Coupe du monde - Bahain revient sur ses terres sous les couleurs du Canada

Coupe du monde - Bahain revient sur ses terres sous les couleurs du Canada

Evincé de l'équipe de France avec laquelle il a décroché 6 grandes médailles, Julien Bahain poursuit l'aventure de l'aviron mais pour le Canada qu'il représente pour la première fois ce week-end, dans le cadre de la Coupe du monde à Aiguebelette.

Hasard du calendrier, ironie de l'histoire ou pied nez, qu'importe, c'est en effet en France que Julien Bahain étrenne ses nouvelles couleurs canadiennes. La Savoie accueille de vendredi à dimanche la 2e étape de la Coupe du monde, un test grandeur nature pour Aiguebelette, ville-hôte des Mondiaux en 2015.

"Si j'ai un regret c'est que je ne courrai jamais dans mon pays sous mes couleurs. C'est comme ça, c'est la vie. Mais je vais courir quand même dans mon pays. Et j'espère que les Français me soutiendront en tant que franco-canadien", confie dans un entretien à l'AFP le champion toulousain.

"Ca a été une source de motivation pour reprendre l'aviron. Je vais pouvoir courir enfin dans mon pays. Ca va être le cas... Sauf que j'aurais la feuille d'érable au bout de la pelle", ajoute-t-il.

Julien Bahain avait 14 ans quand il s'est mis à l'aviron. Quatorze ans plus tard, il peut se targuer d'avoir un superbe palmarès, essentiellement en deux de couple avec son vieux compère Cédric Berrest: 1 médaille de bronze aux JO-20008 (quatre de couple), 3 médailles mondiales et 2 titres de champion d'Europe.

Mais 2012 a été l'année noire avec une claque aux Jeux de Londres (éliminé en demies). Bahain décide de se poser. Début 2013, il tente une traversée de l'Atlantique à la rame en double, qu'il bouclera en 49 jours.

En mai 2013, il reprend doucement l'entraînement pour être prêt en septembre avec une idée forte en tête: faire partie du huit, ce bateau-phare de l'aviron devenu enfin cette saison une priorité pour la France.

"J'étais vraiment revenu pour le huit avec la ferme envie de monter dans ce bateau-là. C'est l'aventure que j'ai envie de vivre", explique-t-il.

Mais le rêve se brise : "On me sort du bateau mais on ne me dit pas comment je peux y remonter. On me dit que c'est un problème d'affinités".

Dans le bateau, il y a d'autres champions, comme les médaillés olympiques de 2008 et 2012, Germain Chardin et Dorian Mortelette. L'entente n'a jamais été cordiale. "Je me suis heurté à un effet de groupe hyper fort. C'est les francs-maçons de l'aviron !"

Bahain, canadien par sa mère, décide alors de tenter l'aventure au Canada, une des nations fortes de l'aviron, "sans rancune, sans rancoeur, sans regret".

L'ancien leader des Bleus rame désormais en skiff en attendant de monter dans le quatre de couple la saison prochaine. Il quittera définitivement la France à la mi-septembre pour débuter le 22 septembre dans le centre d'entraînement de Victoria, situé en Colombie-Britannique, où on lui a alloué une bourse.

"Mes parents sont heureux pour moi. C'est plus dur pour mes grand-parents paternels. Pour eux, je quitte le terroir, c'est de la traîtrise ! Le coup de Jarnac !", dit-il dans un bel éclat de rire.

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