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Afghanistan/présidentielle: Abdullah demande la suspension du dépouillement

Afghanistan/présidentielle: Abdullah demande la suspension du dépouillement

Le favori de la présidentielle afghane Abdullah Abdullah a demandé mercredi la suspension du dépouillement du second tour, salué comme un succès par la communauté internationale mais entaché selon lui de fraudes.

"Nous suspendons notre coopération avec la Commission (électorale indépendante, IEC) et nous avons demandé à nos observateurs de quitter ses bureaux", a-t-il déclaré. "Nous demandons l'arrêt immédiat du comptage des votes".

Le camp Abdullah accuse le chef du secrétariat de la commission, Zia-ul-Haq Amarkhail, d'avoir commis une irrégularité en transportant des bulletins de vote inutilisés lors du deuxième tour de l'élection samedi.

M. Abdullah, arrivé en tête du premier tour le 5 avril avec 45% des voix et qui fait donc figure de favori, a demandé que M. Amarkhail soit démis de ses fonctions.

Il a directement visé mercredi le président sortant, Hamid Karzaï, ainsi que son rival à la présidentielle, Ashraf Ghani (31,6% des voix au premier tour).

"Tout le monde sait que, malheureusement, le président de l'Afghanistan n'est pas impartial", estimant que des urnes avaient été volontairement bourrées la veille du second tour.

Le sujet est épineux car c'est du règlement de la question de la fraude que dépendra l'acceptation ou non par les partisans des deux candidats du verdict des urnes.

Abdullah Abdullah, qui s'était retiré lors de la dernière présidentielle en 2009 en raison de la fraude, laissant de facto la victoire à Hamid Karzaï, entend cette fois-ci mettre la pression sur les autorités électorales.

Cette attitude offensive ne rassure pas les observateurs internationaux tels que l'ONU qui craint que de telles accusations ne viennent compliquer la transition démocratique.

Des résultats préliminaires sont attendus le 2 juillet et la Commission électorale indépendante prévoit ensuite de proclamer le nom du nouveau président le 22 juillet, si le traitement des plaintes pour fraude ne vient pas retarder le calendrier.

Le deuxième tour a été salué comme un succès par la communauté internationale, malgré des violences perpétrées par les talibans qui ont fait plus de 50 morts.

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