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Protection de l'eau potable : un village de la Gaspésie crie à l'aide

Protection de l'eau potable: un village de la Gaspésie demande de l'aide
Ici Radio Canada

Le maire de Ristigouche-Sud-Est, François Boulay, est à Montréal pour dénoncer la poursuite de la pétrolière Gastem contre sa municipalité.

Le maire se dit inquiet pour la survie de la municipalité et demande l'aide de Québec.

La compagnie a déposé une poursuite de 1,5 million de dollars contre le village de 168 habitants à la suite de l'adoption, en mars 2013, par les élus d'une réglementation sur la protection de l'eau potable, qui limite les forages sur le territoire de la municipalité.

Gastem avait planifié des travaux pour l'été 2013 et obtenu un permis de forage un an auparavant.

Procédures judiciaires

La requête en dommages de Gastem a été contestée en cour par la Municipalité, qui prétendait qu'elle était irrecevable. En février dernier, la Cour supérieure a rejeté les arguments de la Municipalité, ce qui force la tenue d'un procès.

Gastem prétend que l'adoption du règlement sur la protection des sources d'eau par Ristigouche lui cause un préjudice irréparable.

Ristigouche-Sud-Est réplique qu'en l'absence de cadre réglementaire provincial, il était légitime pour la Municipalité d'adopter un règlement pour protéger les sources d'eau potable de l'introduction de substances chimiques provenant d'activités industrielles.

Une municipalité sans soutien

François Boulay croit que le ministère des Affaires municipales devrait soutenir financièrement sa communauté qui doit faire face à cette poursuite de 1,5 million de dollars. La poursuite, souligne-t-il, représente cinq fois le budget annuel de la Municipalité, qui est de 275 000 $.

Le maire Boulay souligne que, malgré les démarches de Ristigouche-Sud-Est pour alerter le gouvernement, personne n'a pris contact avec la Municipalité depuis le jugement de la Cour supérieure, en février dernier.

Le maire Boulay s'inquiète du fait que ni le gouvernement ni les élus locaux ne semblent s'intéresser au sort de sa municipalité. « J'espère que le gouvernement n'a pas décidé de nous abandonner à notre sort ou qu'il ait pris fait et cause en faveur de l'entreprise », a-t-il ajouté.

Au Québec, Gastem détient des droits d'exploration sur 1,1 million d'acres dans les Basses-Terres du Saint-Laurent, la péninsule gaspésienne et les îles de la Madeleine.

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