Le Royaume-Uni n'est qu'un "vieil empire en déclin" qui ne peut plus se comparer à la Chine, a estimé mercredi un journal chinois, qui a raillé aussi "l'esprit étriqué" de la société britannique, trop encline à se draper dans sa dignité.
"La puissance nationale de la Grande-Bretagne ne peut désormais plus être placée au même rang que celle de la Chine, une vérité difficile à avaler pour certains Britanniques qui se raccrochent à leur noblesse", a souligné le quotidien Global Times.
Le Premier ministre chinois Li Keqiang a officiellement tourné la page, mardi à Londres, sur plus d'un an de brouille sino-britannique à propos du Tibet, lors d'une visite marquée par 17 milliards d'euros de contrats et une audience avec la reine.
"La société chinoise fait preuve de plus en plus de souplesse dans les relations sino-britanniques, tandis que les Britanniques ne sauraient être plus mesquins", a ajouté ce journal réputé pour son ton nationaliste.
Directement placé sous le contrôle du Parti communiste chinois, le Global Times a dénoncé le fait qu'ait été "montée en épingle" une exigence présumée de Li Keqiang d'être reçu par Elizabeth II.
Les médias britanniques ont assuré que la partie chinoise avait menacé d'annuler la visite au cas où Londres refuserait cette entorse au protocole, la souveraine ne recevant d'ordinaire que des représentants étrangers de rang de chef d'État.
"Ce battage illustre l'étroitesse d'esprit des médias britanniques et même de l'ensemble de la société", a jugé le journal. "Il est tout à fait normal et adéquat que le Premier ministre chinois soit reçu par la reine, qui doit contribuer à la réussite de cet événement diplomatique".
En décembre 2013, en pleine visite en Chine du Premier ministre britannique David Cameron, le Global Times avait estimé qu'il serait temps que la Grande-Bretagne admette qu'elle n'est plus une "grande puissance", mais seulement un "vieux pays européen où il fait bon voyager ou étudier".
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