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Irak: la contre-offensive des troupes irakiennes face aux rebelles djihadistes se met en branle

Irak: la contre-offensive est en branle
AFP

Le premier ministre irakien Nouri Al-Maliki a donné le coup d'envoi samedi à la contre-offensive des troupes irakiennes face aux rebelles djihadistes qui ont pris le contrôle du nord du pays au cours de la dernière semaine et s'approchent de la capitale Bagdad.

Déjà, l'opération semble porter fruit. Les troupes gouvernementales ont repris deux villes de la province de Salah Ad-Din, qui se trouve près de Bagdad. Selon des témoins sur le terrain, il semble également que la progression des djihadistes vers Bagdad, qui seraient à moins de 100 kilomètres de la capitale, soit en perte de vitesse.

Le gouvernement a aussi annoncé samedi un plan d'intervention pour protéger la capitale. Des troupes se sont d'ailleurs rendues en renfort à Samarra, à une centaine de kilomètres de Bagdad, d'où doit être dirigée la contre-offensive.

Les Irakiens à l'aide

L'armée irakienne régulière sera aidée de milliers de volontaires, qui ont envahi samedi les centres de recrutement de l'armée afin de se joindre aux combats contre les insurgés islamistes.

« Dans les prochaines heures, tous les volontaires vont arriver pour soutenir les forces de sécurité dans la guerre contre les bandes de djihadistes de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL). Pour eux, c'est le début de la fin », a déclaré le premier ministre à la télévision irakienne, ajoutant qu'il donnait des pouvoirs illimités aux forces de l'ordre pour combattre les insurgés.

Le plus haut dignitaire religieux chiite d'Irak, l'ayatollah Ali Al-Sistani, a exhorté vendredi la population à prendre les armes pour se défendre face à l'avancée des djihadistes sunnites vers Bagdad, un appel qui semble avoir été entendu.

L'union d'abord, l'aide de Washington ensuite

Le secrétaire d'État américain, John Kerry, a affirmé aujourd'hui qu'il pourrait envisager d'aider l'Irak face à la menace djihadiste à la condition que leurs dirigeants du pays surmontent leur division et créent un gouvernement d'union nationale. John Kerry a fait part de cette demande à son homologue irakien par téléphone.

Le président Barack Obama doit annoncer dans les prochains jours la position américaine quant à une éventuelle implication dans la crise. Il a toutefois exclu la possibilité de l'envoi de troupes au sol.

En attendant, le Pentagone a envoyé un de ses porte-avions dans le Golfe persique, au cas une intervention militaire serait nécessaire. Le George H.W. Bush sera accompagné de deux autres navires américains, un contre-torpilleur et un croiseur, tous deux équipés de lance-missiles. Les trois navires étaient attendus sur place samedi soir.

La situation en Irak inquiète les grandes puissances, à un point tel où même l'Iran s'est dit prêt à coopérer avec les États-Unis afin de rétablir l'ordre en Irak. Washington et Téhéran, adversaires habituels, soutiennent toutes deux le chef du gouvernement sunnite.

Déjà, l'Organisation internationale pour les migrations fait état de plus de 500 000 personnes qui auraient fui leur région et les djihadistes.

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