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«Face à l'ouest» de Kevin Parent: laisser parler la musique (VIDÉO)

«Face à l'ouest» de Kevin Parent: laisser parler la musique (VIDÉO)

La promotion n’a jamais semblé être le sport préféré de Kevin Parent. L’auteur-compositeur lançait mardi son huitième album en carrière, Face à l’ouest, au cabaret Verre Bouteille, sur l’avenue du Mont-Royal, à Montréal. L’artiste a accordé quelques entrevues avant de monter sur scène pour offrir une prestation aux amis venus l’encourager, mais il paraissait surtout avoir hâte d’empoigner sa guitare et de chanter plus qu’il n’avait envie de se confier. Ses réponses, brèves et concises, en faisaient foi.

«Kevin, tu as dit plus tôt cette semaine que Face à l’ouest est arrivé comme une surprise dans ton horaire...»

«Des fois, c’est l’fun, les surprises! C’était une surprise bienvenue.»

«Dans tes textes, tu parles beaucoup de tes racines, du temps qui passe… Ce sont des thèmes qui te tiennent plus à cœur, au fur et à mesure que tu avances en âge?»

«Ç’a adonné comme ça. Je n’ai pas cherché de ligne directrice.»

«La chanson Ce beau monde-là, que tu as dévoilée au printemps, dit en quelque sorte que tu cherches ta place dans ce milieu, avec tous les nouveaux talents qui émergent constamment. Doutes-tu plus avec les années? Ou alors te considères-tu plus humble?»

«Ça se peut… Peut-être.»

«As-tu des attentes avec ce nouvel album?»

«Des attentes? Je suis content d’être ici, d’en parler, d’être avec du monde que j’aime. Ça fera ce que ça fera.»

Chansons de party

N’empêche. L’homme se dit très fier de Face à l’ouest, un opus aux sonorités country, sans trop de fioritures, dont le contenu a été décidé et enregistré rapidement, au gré de rencontres avec des copains et collaborateurs musiciens de longue date, soit Éloi Painchaud (qui réalise aussi le produit), Manuel Gasse et Michel Roy.

Au départ, Kevin avait dans ses cartons quelques pièces «non standards», comme il les définit lui-même, et ne pensait offrir qu’un EP. Le travail de composition allant bon train, ses potes et lui ont finalement décidé d’achever le processus et de créer une galette complète, en respectant l’esprit joyeux et festif qui régnait sur les morceaux d’origine.

«Le country anglophone, dans nos partys de famille, en Gaspésie, c’est ça qui revient, a précisé Kevin. Pendant l’enregistrement, on n’était pas beaucoup dans les claviers et les guitares électriques. Nos chansons se prêtaient à ce son-là. On aurait pu passer six mois en studio pour ajouter plein de bébelles, mais parfois, juste un bon sandwich, c’est réconfortant et ça fait du bien. Pas toujours nécessaire d’avoir un repas sept services!»

Ce lunch sans prétention, Parent l’a voulu très personnel, comme l’ont été tous ses albums. Sa Gaspésie chérie, son grand-père, ses souvenirs, ses amours sont autant de répertoires dans lesquels il est allé puiser pour donner corps à Face à l’ouest.

«Mais il y a quatre ou cinq tunes plus de party, qui sont plus générales, génériques, happy going, pas nécessairement personnelles», a relevé Kevin.

Chanteur et producteur

Celui qui a surtout bossé comme acteur dans les dernières années – il y a eu les films Café de Flore, de Jean-Marc Vallée, et La maison du pêcheur, d’Alain Chartrand, la série Toute la vérité, à TVA, et le long-métrage anglophone The Calling, avec Susan Sarandon et Donald Sutherland, qui devrait prendre l’affiche à l’automne – et qui proposait son dernier disque, un éponyme, en 2009, ne s’inquiète pas outre mesure de l’industrie musicale qui a beaucoup évolué depuis. Les ventes en chute libre, le milieu de plus en plus saturé, Kevin Parent ne se fait pas de bile à y songer.

«Je ne pense pas à ça, en ce moment, a-t-il laissé tomber. Je ne sais pas si ce sont réellement les artistes qui ont des attentes, ou alors les producteurs et les compagnies de disques. Puisqu’ils investissent de l’argent, j’imagine qu’ils veulent faire un profit pour que ça soit viable, pour pouvoir employer des gens. Dans mon cas, même si je n’en faisais pas un métier, j’aimerais quand même jouer de la guitare et avoir du fun. Ceci dit, on produit l’album nous-mêmes. Être au service des autres et me pousser sans arrêt, j’ai déjà donné, là-dedans. C’est plus relax, plus confortable, plus motivant que d’être dans une grosse machine. Pas que je tienne à faire les choses à ma manière de façon prétentieuse, mais si ça ne me tente pas, de faire quelque chose, je ne le fais pas.»

L’album Face à l’ouest est présentement disponible en magasin et sur iTunes. La chanson Ce beau monde-là est incluse en bonus à l’achat d’une copie physique et accessible en téléchargement. Kevin Parent entamera une tournée du Québec en janvier 2015. D’ici là, il sortira peut-être un EP en anglais enregistré à Los Angeles au cours des derniers mois et sera de retour dans Toute la vérité, cet automne, à TVA.

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