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Hillary Clinton à New York, tout sourire, dans une ambiance de pré-campagne

Hillary Clinton à New York, tout sourire, dans une ambiance de pré-campagne

"Hillary rocks" : des centaines de fans enthousiastes s'étaient levés mardi avant l'aube pour apercevoir Hillary Clinton qui dédicaçait son nouveau livre à New York, dans une ambiance ressemblant fort à un début de campagne présidentielle.

Certains étaient arrivés avant 5h00, d'autres assuraient avoir passé la nuit devant la libraire Barnes & Noble, pour une séance de dédicace de son livre, "Hard Choices" ("Le temps des décisions" pour la version française), qui a commencé en fin de matinée.

"Je veux pouvoir dire à mes enfants et petits-enfants que j'ai vu la première présidente des Etats-Unis", confiait enthousiaste dans la file d'attente Nicole Kelly, venue avec deux amis. "C'est un modèle pour nous tous", ajoutait une retraitée tout aussi exaltée, rêvant de voir Hillary élue présidente en 2016.

New York, ville massivement démocrate, était sa première étape, dans une série de séances de dédicaces qui vont la faire voyager de New York à Washington et Chicago, jusqu'en Californie, pour promouvoir un livre déjà pré-vendu à un million d'exemplaires.

L'ancienne secrétaire d'Etat, ancienne sénatrice de New York et ancienne première dame a dit qu'elle attendrait peut-être jusqu'au début 2015 pour annoncer sa décision.

La file d'attente court tout autour du pâté de maisons. Certains ont apporté des livres, des pliants, de quoi patienter de longues heures. Devant le magasin, un supporter aborde une pancarte "Prêt pour Hillary", des marchands de tee-shirts "Hillary" font des affaires.

Pour entrer dans la librairie d'Union Square, au coeur de Manhattan, les mesures de sécurité sont draconiennes.

Mais les fans, parmi lesquels beaucoup d'étudiants, de femmes, mais aussi des personnes âgées et des enfants, n'en ont cure. Au quatrième étage de la librairie, après des heures d'attente, les voilà face à leur idole.

Des applaudissements fusent. "Go Hillary, Go Hillary", crient certains.

En veste fuchsia, tout sourire, Hillary Clinton explique brièvement son livre, évoque "les choix difficiles que tout le monde doit faire dans la vie". Elle pose avec des enfants, discute avec des handicapés en fauteuil roulant.

"Merci, c'est super de vous voir". En réponse à une question, elle répète qu'elle n'a pas encore pris sa décision pour 2016.

Mais si ce n'est pas un début de campagne cela y ressemble terriblement: sortie de "Hard Choices", 600 pages sur ses années au Département d'Etat, série d'interviews aux fuites savamment distillées, mis en place de comptes Twitter, rouleau compresseur médiatique impeccablement orchestré.

Devant la librairie mardi, un méga bus "Ready for Hillary", était aussi garé. Financé par un comité d'action politique (PAC) qui a déjà récolté six millions de dollars, il va sillonner lui aussi le pays, pour "continuer à construire une armée de supporters".

Et deux ans et cinq mois avant la prochaine élection présidentielle, les interviews ont commencé à déminer tous les sujets qui pourraient empoisonner une campagne : l'attaque de Benghazi, le fantôme de Monica Lewinksy, la relation d'Hillary Clinton avec le président Obama, sa santé, son âge, et les millions de dollars amassés avec le président Clinton en faisant des discours.

Hillary Clinton s'en est encore expliquée mardi, dans une nouvelle interview sur ABC, expliquant que lorsque Bill Clinton avait quitté la Maison Blanche en 2001, ils avaient 12 millions de dollars de dettes.

"Notre vie est très différente de celle de nombreux Américains, mais nous avons aussi connu les mêmes problèmes que beaucoup de gens", a-t-elle déclaré, revenant sur ses premières déclarations qui avaient suscité des railleries, car les Clinton possèdent aujourd'hui deux maisons évaluées à plusieurs millions de dollars, et facturent leurs discours plusieurs centaines de milliers de dollars.

Mais ni son âge (elle aura 69 ans fin 2016), ni le fait que le couple Clinton soit depuis 25 ans incontournable dans la vie politique américaine ne semblait être mardi un problème pour ses fans.

"L'âge, ce ne sont que des chiffres, ce qui compte c'est l'expérience", explique Madsura, un avocat de 48 ans. "Il n'y a personne d'autre, des deux côtés, pour moi, c'est le choix évident", confie Nicole Kelly.

Lynn Haude, 71 ans, s'éloigne émue sur son fauteuil roulant, avec son livre dédicacé: "Elle était chaleureuse, très amicale, elle semblait tellement intéressée".

bd/jca

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