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Mini-sommet en Suède entre Merkel et trois anti-Juncker

Mini-sommet en Suède entre Merkel et trois anti-Juncker

Un sommet lundi et mardi en Suède réunit trois chefs de gouvernement opposés à la candidature de Jean-Claude Juncker à la présidence de la Commission européenne, dont le Britannique David Cameron, et la chancelière allemande Angela Merkel, plus nuancée sur le sujet.

Le Premier ministre suédois Fredrik Reinfeldt a invité dans sa résidence d'été à Harpsund, à une centaine de kilomètres de Stockholm, outre Mme Merkel et M. Cameron, le Premier ministre des Pays-Bas Mark Rutte.

Après un dîner lundi, une conférence de presse est prévue mardi matin.

Point commun entre les quatre pays, selon le quotidien Svenska Dagbladet: ils sont "les seuls membres de l'UE à se trouver parmi les dix pays les plus compétitifs au monde dans le dernier classement de l'OCDE".

Hormis les questions économiques habituelles lors de ce type de rencontre, ils ont à considérer la question épineuse du nom du successeur de José Manuel Barroso à la tête de la Commission.

"Nous sommes convenus de ne pas en parler", a assuré M. Reinfeldt sur la radio publique SR.

Il reste un peu de temps pour le faire. Les 26 et 27 juin, tous les chefs d'État et de gouvernement européens doivent se retrouver en sommet à Bruxelles pour se mettre d'accord sur une proposition de nom. Le Parlement européen doit ensuite élire le président de la Commission, en juillet.

C'est la première fois que cette mécanique institutionnelle est testée. À l'origine, les partis supranationaux l'ont interprétée comme une invitation à présenter aux électeurs un candidat à la présidence de la Commission, M. Juncker étant celui du Parti populaire européen (PPE, conservateurs).

Mais le Premier ministre suédois, même si son parti est affilié au PPE, a remis en cause le processus. Pour lui, le soutien du plus grand groupe au Parlement européen dont se prévaut le Luxembourgeois ne doit pas être le critère unique, et la décision doit rester aux exécutifs des États membres.

"Nous ne sommes pas favorables à l'idée parce qu'elle rendrait les choses impossibles pour tout autre candidat et qu'elle exclurait un grand nombre de présidents de la Commission potentiels", a-t-il déclaré au Financial Times, sans nommer son candidat préféré.

M. Cameron est sur la même ligne, espérant pouvoir imposer un veto. La Grande-Bretagne s'est lancée dans une campagne anti-Juncker, qui a pris une tournure virulente dans la presse.

Le Néerlandais Mark Rutte fait aussi partie des opposants au Luxembourgeois. Comme les Tories de M. Cameron, son parti (libéral) n'est pas l'un de ceux regroupés au sein du Parti populaire européen (PPE, conservateurs). Et pour lui il n'est "pas automatique" que les vainqueurs des élections européennes choisissent le président de la Commission.

La position allemande est plus ambiguë. Mme Merkel a affirmé son soutien au candidat du PPE, mais elle a aussi dit qu'elle trouvait "grossièrement irresponsable et en fait inacceptable" l'attitude de ceux qui veulent se passer de l'avis de Londres.

Une solution pourrait être le retrait de M. Juncker, en faveur d'une autre personnalité de droite plus consensuelle.

Mais visiblement, il ne l'envisage pas. Son porte-parole Martin Selmayr a écrit sur Twitter vendredi que parmi les événements qui avaient "une chance de se produire en juin-juillet", il y avait une victoire du Luxembourg à la Coupe du monde, la neige au Sahara et l'abandon de M. Juncker.

hh/amp/ros

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