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L'expansion vers l'Est de l'Otan est contre-productive (Lavrov)

L'expansion vers l'Est de l'Otan est contre-productive (Lavrov)

L'expansion vers l'Est de l'Otan est "contre-productive", a estimé lundi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, qui a aussi dénoncé "l'envie de punir" de Bruxelles, au lendemain de la suspension de la construction du gazoduc South Stream par la Bulgarie.

"La tentative artificielle de l'Otan de poursuivre son expansion vers l'Est, tout comme de continuer à renforcer les infrastructures militaires près de la frontière, y compris celle de la Fédération russe, est contre-productive", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse après un entretien avec le chef de la diplomatie finlandaise, Erkki Tuomioja.

L'expansion de l'Alliance atlantique "contredit les engagements que les pays-membres de l'Otan ont pris dans le cadre de l'Organisation pour la coopération et la sécurité en Europe (OSCE) et de l'Acte fondateur Otan-Russie", a dénoncé M. Lavrov.

Après le rattachement par Moscou de la péninsule ukrainienne de Crimée, l'Otan a renforcé ses effectifs militaires près de la frontière entre les pays baltes et la Russie.

Le ministre russe des Affaires étrangères a aussi critiqué la suspension de la construction du gazoduc South Stream annoncée dimanche par la Bulgarie, qui aurait été influencée selon lui par des pays souhaitant "miner le dialogue sur l'énergie entre la Russie et l'UE".

"Récemment nous avons entendu à Bruxelles que les négociations sur South Stream seront gelées tant que la Russie ne reconnaîtra pas les autorités de Kiev. Vous trouvez ça constructif?", a-t-il lancé.

"Bruxelles est guidé par l'envie de punir, de se venger, et non par une volonté naturelle de garantir à travers les organismes centraux de l'UE les intérêts économiques et autres, légitimes et naturels, de ses Etats-membres", a martelé le ministre russe.

La construction du gazoduc South Stream vise à alimenter le sud de l'Europe en gaz russe, dont une grande partie transite par l'Ukraine, qui a jusqu'à mardi soir pour régler une dette gazière de plusieurs milliards de dollars et ses approvisionnements de juin, sans quoi le géant russe Gazprom coupera ses livraisons en gaz.

bur-all/jeb

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