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Grand Prix du Canada - Hamilton, cruelle déveine québecoise

Grand Prix du Canada - Hamilton, cruelle déveine québecoise

Pour la deuxième fois en sept courses cette saison, Lewis Hamilton n'a pas rallié l'arrivée d'un Grand Prix, dimanche à Montréal, laissant son coéquipier Nico Rosberg prendre nettement l'ascendant dans leur duel pour le titre mondial.

"C'était vraiment cocasse, car on a été confrontés au même problème au même moment", a souligné le leader du Championnat du monde après sa 2e place sur le circuit Gilles-Villeneuve.

Vers la mi-course, les deux pilotes Mercedes ont en effet constaté une baisse de la puissance de leur moteur, en raison, a expliqué plus tard leur écurie, d'une défaillance du système MGU-K, le récupérateur d'énergie cinétique au freinage.

Résultat, leur avance sur le reste du peloton, qui était alors de 30 secondes, a fondu rapidement au soleil québécois, à raison d'une à deux secondes par tour.

Et si Rosberg a dû laisser la victoire à trois tours de l'arrivée à l'Australien Daniel Ricciardo, un premier succès en guise de renouveau et d'espoir pour Red Bull Racing, Hamilton a connu une plus grosse déconvenue encore: l'abandon au 46e tour.

La faute à ses freins arrières surchauffés... et à Rosberg, qu'il suivait de près depuis le départ.

"J'étais derrière lui et quand vous êtes derrière quelqu'un pendant longtemps (32 tours, ndlr), vous +prenez+ plus de chaleur", a expliqué le champion du monde 2008 à qui Montréal avait souvent souri: trois victoires, dont la toute première de sa carrière, en 2007.

"Nico avait de l'air +propre+ (frais) tout le temps en étant devant, je ne pouvais pas faire grand chose, et au moment où je l'ai passé (après le 2e passage aux stands, ndlr), mes freins étaient +grillés+", a poursuivi Hamilton.

Plus que de sa malchance chronique, comme à l'époque McLaren où plusieurs victoires ont été anéanties par des arrêts au stand ratés, le Britannique peut commencer à s'inquiéter de la réussite qui semble accompagner Rosberg.

A Monaco il y a deux semaines, l'Allemand s'était assuré la pole position en provoquant des drapeaux jaunes qui ont coupé Hamilton dans son élan en fin de séance. Les commissaires avaient initialement tiqué, mais finalement ils n'avaient rien trouvé à redire.

Dimanche encore, Rosberg a échappé à une pénalité, pourtant prévue par le règlement, alors qu'il avait coupé une chicane après avoir bloqué ses roues au freinage, sous la menace de son coéquipier.

Résultat, au classement du Championnat du monde, après un bon tiers de la saison, Hamilton accuse 22 points de retard sur son coéquipier, soit quasiment l'équivalent d'une victoire (25 pts).

"C'était déjà le cas après la première course, et j'ai quand même rattrapé mon retard. Il faut que je reparte à zéro et que j'enchaîne une nouvelle série de victoires", a rappelé le Britannique. Contraint à l'abandon à Melbourne, alors qu'il était parti en pole position et menait confortablement, il avait suivi la victoire de Rosberg depuis le paddock.

"Il y a encore beaucoup de courses à disputer, il faut espérer que la chance commence à me sourire aussi", a-t-il ajouté. Mais la chance de l'un et la malchance de l'autre n'expliquent pas tout: Rosberg a pris le dessus sur son coéquipier ce week-end, en qualifications puis au départ de la course. Sa 2e place, malgré son déficit de puissance et des freins de plus en plus imprévisibles, est quasiment un exploit.

"Nico a réalisé une course sensationnelle, il a limité les dégâts de façon fantastique quand on voit la différence de vitesse avec les autres voitures", a admiré son patron Toto Wolff en s'empressant d'invoquer l'esprit d'équipe afin de tenter de calmer, lors de "leur" Grand Prix en Autriche dans deux semaines, les pilotes Red Bull Daniel Ricciardo et Sebastian Vettel.

"Nos deux pilotes ont eu exactement le même problème au même moment, ça montre bien que leurs voitures sont identiques. Il faut rester unis, analyser ce qu'il s'est passé et ressortir de ce week-end plus forts", a professé Wolff.

jr/dlo/ig

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