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Hollande s'incline devant toutes les victimes du nazisme et invoque le "devoir" de paix

Hollande s'incline devant toutes les victimes du nazisme et invoque le "devoir" de paix

Le président français François Hollande a rendu hommage vendredi aux Alliés, à l'Armée rouge et à "toutes les victimes du nazisme", et a insisté sur le "devoir" de paix des dirigeants mondiaux réunis en France pour célébrer le 70e anniversaire du Débarquement en Normandie.

"Nous nous inclinons devant toutes les victimes du nazisme", a déclaré le président français à Ouistreham, lors d'une cérémonie solennelle réunissant une vingtaine de chefs d'Etat et gouvernement, dont l'Américain Barack Obama, le Russe Vladimir Poutine, la Reine d'Angleterre et l'Allemande Angela Merkel.

"Le sort de l'humanité s'est joué le 6 juin 44", a lancé M. Hollande, saluant "le courage des parachutistes qui ont sauté dans la nuit, le courage des rangers, le courage des soldats britanniques, le courage de tous ces jeunes venus du monde entier" pour participer au Débarquement.

M. Hollande a également rendu hommage à l'Armée Rouge et a évoqué la "contribution décisive des peuples de ce qu'on appelait l'Union soviétique" à la victoire alliée.

"Je veux saluer le courage des Allemands, victimes aussi du nazisme, entrainés dans une guerre qui n'était pas la leur, qui n'aurait pas dû être la leur", a également déclaré le président français, avant d'insister sur "le devoir" de paix des dirigeants mondiaux actuels.

"C'est notre devoir que d'assurer la paix partout et s'il y a eu ce rassemblement des chefs d'Etat et de gouvernement c'est aussi pour servir la paix et, là où elle est menacée, pour trouver des solutions, des issues pour qu'un conflit ne dégénère pas dans une guerre", a lancé M. Hollande.

Cet appel intervient alors que la commémoration des 70 ans du Débarquement allié en Normandie s'est déroulée sur fond de crise ukrainienne, à l'origine depuis des mois d'un bras de fer aux relents de Guerre froide entre Russes et Occidentaux.

Le président russe Vladimir Poutine, qui n'avait pas rencontré ses homologues occidentaux depuis l'annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée par la Russie en mars, a discuté jeudi et vendredi avec ses pairs, et a surtout parlé pour la première fois avec le nouveau président ukrainien Petro Porochenko.

Lors d'une brève discussion en marge du déjeuner officiel réunissant vendredi tous les chefs d'Etat et de gouvernement présents aux commémorations, MM.Poutine et Porochenko ont souhaité que cesse "au plus vite l'effusion de sang dans le sud-est de l'Ukraine", a indiqué à Moscou le porte-parole de M. Poutine, Dmitri Peskov, cité par les agences russes.

De façon plus générale, M. Hollande a souligné "l'exigence pour les Nations unies d'intervenir là où c'est nécessaire pour la sécurité collective".

"Faut-il encore que les Nations unies soient à la hauteur de la mission qui leur a été confiée à la fin de la guerre, et assurent partout la sécurité collective", a-t-il dit, dans une critique à peine voilée de l'ONU, dénoncée notamment par les Occidentaux pour son impuissance à agir en Syrie.

La cérémonie de Ouistreham était le point d'orgue des commémorations organisées vendredi en Normandie pour commémorer le 6 juin 1944.

Cent trente mille hommes ont débarqué par la mer ce jour là, dont quelque 3.000 ont trouvé la mort. Fin juillet 1944, 1,5 million de soldats alliés étaient présents sur le sol français. La bataille de Normandie, qui a duré jusqu'au 22 août, a fait 37.000 tués côtés alliés, de 50.000 à 60.000 côté allemand, et quelque 20.000 civils français.

bur-cf/thm/lma

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