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Obama refuse de se "mêler" de l'affaire BNP Paribas

Obama refuse de se "mêler" de l'affaire BNP Paribas

Le président américain Barack Obama ne veut pas intervenir dans l'affaire BNP Paribas car il "ne se mêle pas" des affaires de justice dans son pays, a-t-il déclaré jeudi à Bruxelles, au terme d'une réunion du G7.

"La tradition aux Etats-Unis est que le président ne se mêle pas des affaires de justice", a répondu M. Obama, en réponse à une question sur les sanctions que la justice américaine pourrait infliger à la banque française, sanctions qualifiées de "totalement disproportionnées" par le président français François Hollande.

"J'ai un département de la Justice qui est indépendant. Ce n'est pas une posture exceptionnelle de ma part. La tradition est peut-être différente dans certains pays", a déclaré M. Obama au cours d'une conférence de presse, aux côtés du Premier ministre David Cameron.

L'affaire sera au menu jeudi soir du dîner prévu entre François Hollande et Barack Obama à Paris à la veille des commémorations du Débarquement en Normandie. Elle a déjà abordée à plusieurs reprises entre les deux hommes, a indiqué jeudi M. Hollande.

"Je me suis déjà exprimé en disant que la France respectait les procédures existant aux USA mais qu'il devait y avoir des proportions, des considérations qui vont au-delà du constat des faits", a déclaré jeudi le président français lors d'une conférence de presse à Bruxelles.

Accusée d'avoir enfreint l'embargo américain en réalisant des opérations en dollars avec des pays comme l'Iran ou le Soudan, BNP Paribas -- la première banque du pays outre-Atlantique-- risque une amende record, qui pourrait avoisiner les 10 milliards de dollars selon la presse américaine, ainsi qu'une suspension temporaire de certaines de ses activités.

Les autorités françaises craignent que ces sanctions affectent la capacité de la banque à distribuer des crédits et font valoir que le dossier pourrait créer un précédent pour d'autres grandes banques en Europe et in fine déstabiliser la zone euro.

M. Obama, tout en soulignant que "les relations entre les Etats-Unis et la France n'ont jamais été aussi fortes", a également exprimé son "inquiétude" sur la vente par Paris de navires militaires Mistral à la Russie, en pleine crise ukrainienne.

"Il aurait été préférable de suspendre" cette vente, a-t-il dit.

cel/may/jeb

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