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Fusillade à Moncton : Justin Bourque avait développé récemment sa passion pour les armes

Moncton : Justin Bourque avait développé récemment sa passion pour les armes

Comme c'est souvent le cas lors de tels drames, les voisins de Justin Bourque se rappellent un homme tranquille, qui semblait bien normal.

Barry Dobson ne connaissait pas personnellement le présumé auteur de la fusillade qui a fait trois morts mercredi soir à Moncton, mais il le croisait régulièrement dans la rue lorsqu'il jouait dehors avec ses enfants, ou lorsqu'il les accompagnait à l'arrêt d'autobus.

Barry Dobson a mentionné que le suspect avait déjà travaillé pour les Forces armées, et qu'il avait perdu son emploi en raison d'une accusation quelconque.

L'armée a toutefois nié que Justin Bourque ait été à son emploi. Elle affirme qu'elle n'a aucune information sur un employé oeuvrant, ou ayant été à l'emploi des Forces canadiennes.

Des gens connaissant bien la famille, mais refusant d'être identifiés, ont décrit la famille de Justin Bourque comme une famille exemplaire et très religieuse. Selon eux, les enfants n'avaient pas le droit de jouer aux jeux vidéos, jugés trop violents par les parents. Ils ont également mentionné que Justin Bourque avait plusieurs frères et soeurs, et que la famille semblait heureuse.

Une cousine de Justin Bourque, refusant également d'être identifiée, confirme qu'il a été élevé dans une grande famille religieuse et qu'il a fréquenté l'École secondaire de Riverview. Ses parents sont francophones.

Selon elle, le suspect s'est rebellé à l'adolescence, et sa fascination des armes serait relativement nouvelle.

La cousine de M. Bourque croit qu'il a besoin d'aide, qu'il a toujours été très gentil et qu'il doit y avoir un autre côté à cette histoire.

Elle craint ne jamais le revoir vivant.

Une haine envers l'autorité

Sur son profil Facebook, le jeune homme apparaît comme une personne aimant les armes et vouant une haine aux policiers.

Peu avant le déclenchement de la fusillade, Justin Bourque avait d'ailleurs publié les paroles de la chanson Hook in my mouth du groupe métal Megadeth sur le réseau social. Il avait notamment écrit « Faites disparaître un individu, et personne ne va le pleurer [...] N'essayez pas de m'avoir, nous savons que le pire est à venir. Je crois que mon royaume est sur le point de surgir » [traduction libre].

Il faisait également l'apologie du port d'armes, et critiquait lourdement la police. Une photo publiée quelques heures avant la fusillade condamnait d'ailleurs la « militarisation » des corps policiers à travers le monde.

Jean Sauvageau, professeur en criminologie à l'Université Saint-Thomas, analyse le comportement du tireur

Un profil à déterminer pour évaluer la suite des événements

La surintendante de la GRCMarilyn Snowman a expliqué en conférence de presse que le suspect n'était pas connu des milieux policiers. Elle a également mentionné que les policiers tentent maintenant d'obtenir le plus d'informations sur le tueur pour recueillir des indices.

Selon un inspecteur à la retraite de la Sûreté du Québec, Michel Martin, le profil du suspect sera d'un intérêt particulier pour les policiers.

« Je pense que les équipes d'enquêteurs vont avoir eu le temps d'apprendre qui est le sujet. Lui là, il était connu dans ses relations, la famille, ses amis. son milieu de travail. Donc, établir son profil et tenter d'aller au-devant, essayer d'anticiper quelles seraient ses prochaines actions pour l'intercepter, ne pas simplement aller à sa poursuite, mais d'aller au-devant de ce qu'il peut vouloir faire comme action future. »

— Michel Martin, policier retraité de la Sûreté du Québec

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