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Denys Arcand: après la caméra, la raquette de tennis

Denys Arcand: après la caméra, la raquette de tennis
Courtoisie

C’est à la Coupe Rogers, en 2012, que Denys Arcand a rencontré pour la première fois Éric Bruneau, tête d’affiche de son dernier film, Le règne de la beauté. Le cinéaste était en compagnie de sa conjointe, la productrice Denise Robert, et le comédien escortait sa copine de l’époque, Laurence Leboeuf. Les deux couples avaient pris place dans un salon VIP. Rapidement, les femmes ont fraternisé, et les hommes ont fait de même de leur côté. On connaît la suite.

Joli hasard, alors que Le règne de la beauté vient d’arriver sur nos écrans, Denys Arcand s’apprête à endosser le rôle de porte-parole de la Coupe Rogers de Montréal, qui se tiendra du 1er au 10 août prochain, au Stade Uniprix du parc Jarry. Un mandat qui va de soi pour celui qui dit avoir été littéralement élevé sur un terrain de tennis.

«Je suis né dans un petit village, Deschambault, près de Québec, raconte le réalisateur. Mon grand-père avait construit un court pour ses filles, dans les années 1920. Dès que j’ai été assez grand pour marcher et soutenir la raquette, ma mère m’a montré à jouer.»

Depuis, l’homme exerce sa passion aussi régulièrement que possible, été comme hiver. Quand la neige commence à tomber sur Montréal, il s’exile en Floride, où il se joint souvent à des groupes d’élite, qui pratiquent sur des espaces réservés aux professionnels les plus célèbres.

«Je me considère comme un joueur tout à fait modeste, précise-t-il. Je suis membre d’un club, je joue pour le championnat, je suis dans le classement de ce club-là, je fais le mieux possible, mais ça n’a aucun rapport avec les joueurs de tennis professionnels. »

Cette année, c’est la compétition féminine qui sera à l’honneur à la Coupe Rogers de Montréal, tandis qu’au même moment, du 2 au 10 août, les hommes de l’ATP World Tour s’affronteront à Toronto. Chez nous, tous les yeux se tourneront assurément vers la Montréalaise Eugenie Bouchard, qui a fait vibrer toute la province, cette semaine, en franchissant l’ultime étape la menant aux demi-finales du tournoi de Roland-Garros.

«Ce sera le gros phénomène à Montréal, cet été, anticipe déjà Denys Arcand. Elle va arriver ici avec son parcours de Roland-Garros et celui de Wimbledon, aussi, si tout va bien. Elle va se présenter auréolée de toute sa gloire. J’ai bien l’impression que les gens vont vouloir la voir en personne. Moi-même, je ne l’ai vue jouer qu’à la télévision. Ce sera excitant de la voir de près. C’est toujours beau de regarder jouer les meilleurs au monde, dans n’importe quel sport.»

Bientôt les vacances

Le reste de son été, Denys Arcand se la coulera douce en vacances et compte s’adonner au golf et à la baignade en plus de manier la raquette. Il n’a toutefois pas l’intention d’arpenter les salles obscures pour connaître l’opinion des cinéphiles sur sa dernière œuvre, Le règne de la beauté. Le créateur affirme avoir lâché prise quant aux résultats au box-office et ne s’inquiète pas outre mesure du sentiment populaire sur ses différents projets.

«Moi, quand le film est fini, mon travail est fait, lance-t-il. Mon travail pratique, c’est de me rendre à la copie mère, celle à partir de laquelle on tire toutes les autres copies et, après, je m’en vais en vacances. J’espère pour le mieux mais le reste, ce n’est pas mon domaine. Je ne suis pas un exploitant de salle et je ne suis pas bon dans la publicité. Je ne sais jamais quoi faire avec tout ça.»

Le père du Déclin de l’empire américain et des Invasions barbares ne se fait pas non plus de mauvais sang pour la situation globale du septième art québécois, qui a connu des jours meilleurs.

«Je ne suis pas un spécialiste de ces choses-là, justifie-t-il. Je ne sais pas quel est le sort de tout le monde. Mais c’est certain que le cinéma se trouve à un tournant et je me demande bien quel chemin l’évolution prendra.»

Par contre, Denys Arcand soutient avoir suivi avec intérêt le périple de Xavier Dolan et son film Mommy à Cannes, il y a quelques semaines.

«Je me suis intéressé à ça, pour voir où il allait, relate-t-il. C’est un cinéaste extraordinairement talentueux, ce qui lui arrive est formidable. J’espère qu’il va continuer, qu’il ne lâchera pas et, surtout, qu’il va progresser et que son cinéma va s’agrandir. Tout ce qui lui arrive est bon pour nous, pour tout le Québec. On ne peut que lui souhaiter de bonnes choses!»

Pour plus de détails sur les événements entourant la Coupe Rogers, consultez le www.CoupeRogers.com.

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Tapis rouge - Première du film «Le règne de la beauté», de Denys Arcand

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