L'annonce de la création d'un Secrétariat de coordination stratégique pour la pensée nationale a engendré jeudi en Argentine une polémique, attisée par l'opposition à la présidente de centre gauche Cristina Kirchner.
"A un an et demi (de la fin du mandat de Mme Kirchner), ils auraient pu nommer quelqu'un pour gérer, plutôt que pour penser", a ironisé le président de l'Union civique radicale (UCR, sociaux-démocrates) Ernesto Sanz, critique de la gestion économique du gouvernement.
"C'est pathétique et déplorable de désigner un secrétaire stratégique de la pensée nationale (...), c'est du fascisme", a considéré Federico Pinedo, chef de file des députés du PRO (Proposition républicaine, droite).
A la tête de cette entité inédite, Cristina Kirchner a nommé un intellectuel proche de ses idées, le philosophe et universitaire Ricardo Forster. Rien à voir avec une tentative d'"uniformisation de la pensée" ou d'inoculer "une pensée unique", a répondu le philosophe.
D'après le décret paru au journal officiel, le Secrétariat devra créer "des instances de dialogue et de débat sur des thèmes contemporains, promouvoir de nouveaux courants de pensée qui fassent participer les citoyens".
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