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Commission européenne: Juncker ne se mettra "pas à genoux" devant Londres (presse)

Commission européenne: Juncker ne se mettra "pas à genoux" devant Londres (presse)

L'ex-Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker a assuré qu'il ne se mettrait "pas à genoux" pour que Londres soutienne sa candidature à la tête de la Commission européenne, selon le quotidien britannique The Guardian de vendredi.

"On ne me forcera pas à me mettre à genoux devant les Britanniques", a déclaré jeudi M. Juncker, selon le journal, lors d'une réunion à huis clos de sa formation, le Parti populaire européen (PPE, conservateur), première force au Parlement européen à l'issue des élections du 25 mai.

"Ce serait une erreur de céder face aux Britanniques", a ajouté le candidat du PPE à la présidence de la Commission européenne, selon le Guardian.

Dès le lendemain des élections européennes, le Premier ministre britannique David Cameron avait affiché son opposition à la candidature de Jean-Claude Juncker.

Pour les Britanniques, M. Juncker, qui a été Premier ministre du Luxembourg pendant près de 19 ans, est à la fois un "homme du passé" et trop fédéraliste. M. Cameron a, au contraire, récemment plaidé pour "quelqu'un qui comprenne le besoin de changement, le besoin de réformes".

La presse tabloïde britannique s'est attaquée avec virulence au candidat luxembourgeois ces derniers jours.

"Six raisons qui expliquent pourquoi c'est l'homme le plus dangereux en Europe" était ainsi titré mercredi un article du Sun.

Qualifié d'"impitoyable opportuniste" et de "fédéraliste primaire", Jean-Claude Juncker était présenté par le tabloïd le plus lu de Grande-Bretagne comme un "menteur autoproclamé", un peu trop amateur de boissons alcoolisées, qui n'a "jamais eu de vrai boulot".

A ces trois "raisons" de ne pas soutenir le candidat luxembourgeois, le Sun ajoutait que Jean-Claude Juncker voulait "une armée européenne", une "Union européenne élargie" et "supprimer les garanties mises en place par l'Union européenne pour lutter contre le crime organisé et la corruption en Roumanie et en Bulgarie".

Ces attaques ont été dénoncées par le principal intéressé. "Ce qui me dérange c'est la campagne de presse britannique. La presse tabloïde campe devant ma maison, les photographes harcèlent mes voisins, ils demandent à mes voisins des histoires sur ma famille", a-t-il regretté dans le Guardian.

La chancelière allemande Angela Merkel, membre du PPE comme M. Juncker, lui a apporté son soutien, même si elle souligne la nécessité de prendre en compte le point de vue de Londres.

Les chefs d'Etat et de gouvernement européens doivent proposer un nom lors de leur prochain sommet les 26 et 27 juin à Bruxelles. Le Parlement européen se prononcera sur cette proposition lors d'une session plénière à Strasbourg (est de la France) à la mi-juillet.

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