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BNP Paribas: la menace de sanctions aux Etats-Unis "pas raisonnable" (Fabius)

BNP Paribas: la menace de sanctions aux Etats-Unis "pas raisonnable" (Fabius)

Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a estimé mardi que les chiffres avancés pour une sanction aux Etats-Unis contre BNP Paribas, accusée d'avoir contourné un embargo américain contre Cuba, l'Iran et le Soudan, ne sont "pas raisonnables".

"S'il y a eu une faute, il est normal qu'il y ait une sanction mais la sanction doit être proportionnée et raisonnable. Ces chiffres-là ne sont pas raisonnables", a dit M. Fabius à la chaîne de télévision France 2, interrogé sur une pénalité éventuelle de 10 milliards de dollars, avancée dans la presse américaine.

La France défendra la banque française, a assuré le ministre, estimant que "cela pose un très, très gros problème".

"D'autre part, nous sommes en train de discuter avec les Etats-Unis pour un partenariat transatlantique. Ce partenariat commercial ne peut être établi que sur une base de réciprocité. Or là, vous auriez l'exemple d'une décision injuste et unilatérale. Donc c'est un sérieux et grave problème", a-t-il insisté.

Un 5e round de négociations pour aboutir à un accord de libre-échange entre l'Union européenne et les Etats-Unis (TTIP) a eu lieu le 19 mai près de Washington

"On ne peut pas penser que la réciprocité doit être la règle si dans le même temps, il y a une décision de ce type. Donc c'est très sérieux et en plus, quand on regarde le rôle de Paribas qui est la première banque européenne, ces chiffres qu'on a cités, qui sont absolument déraisonnables, pourraient avoir une effet d'entraînement négatif considérable", a poursuivi le ministre français des Affaires étrangères. "Si Paribas voyait ses capitaux amputés, cela veut dire moins de prêts aux entreprises, notamment françaises", a-t-il expliqué.

Le TTIP vise à éliminer les barrières commerciales entre les deux continents et à réduire les obstacles aux échanges de biens et de services entre l'UE et les Etats-Unis. L'Union européenne espère conclure les négociations l'an prochain, avant la fin du second mandat du président Obama.

cr/nou/jh

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