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Washington mise sur chacun des 50 États pour réduire les émissions de CO2

États-Unis: un ambitieux plan de réduction des émissions de CO2
GETTY

L'administration Obama a présenté lundi son plan de réduction de 30 % des émissions de dioxyde de carbone provenant des centrales électriques américaines d'ici quinze ans, par rapport à 2005.

Il s'agit d'une des actions les plus significatives en matière de lutte contre les changements climatiques de l'histoire des États-Unis.

Avec ce plan de plus de 600 pages, les États-Unis veulent notamment se donner plus de poids pour inciter d'autres pays à agir dans la lutte aux changements climatiques lorsque les négociations sur un nouveau traité international reprendront l'an prochain.

« La colle qui tient ce plan ensemble - et la clé pour qu'il fonctionne - est que l'objectif de chaque État soit adapté à son propre contexte et que les États aient la possibilité d'atteindre leur objectif de la façon qui fonctionne le mieux pour eux », a déclaré l'administratrice de l'Agence de protection environnementale, Gina McCarthy. Selon elle, la proposition est « ambitieuse, mais réalisable ».

Chaque État pourra en effet choisir la façon dont il souhaite atteindre ses objectifs de réductions. Dans le plan initial, les États devaient soumettre leur plan d'ici 2016. Mais selon la mouture présentée aujourd'hui, certains pourront attendre jusqu'en 2017, voire 2018, s'ils s'allient à d'autres États.

Le hic, c'est que les engagements ne seront pas tous pris avant que Barack Obama ne quitte la Maison-Blanche. Certains objectifs pourraient ainsi être altérés sous une nouvelle administration.

Pas de compromis facile

L'opération comporte aussi un certain risque politique et légal, notamment parce qu'elle implique une diminution du rôle du charbon dans la production d'électricité. Autrefois principale source d'énergie aux États-Unis, le charbon fournit maintenant moins de 40 % de l'électricité du pays, peu à peu remplacé par le gaz naturel et les énergies renouvelables comme l'éolien et le solaire.

« Ce plan est destiné à éliminer une électricité à faible coût pour la remplacer par une source plus coûteuse et moins fiable », a critiqué le président de l'Association minière nationale dimanche.

L'ensemble des centrales électriques génèrent environ un tiers de l'ensemble des émissions de gaz à effet de serre des États-Unis, qui fait de ce pays le deuxième plus grand émetteur de gaz à effet de serre de la planète.

Le plan est déjà attaqué de toutes parts par les républicains. Il met aussi certains démocrates dans une position délicate, notamment dans les États producteurs d'énergie.

Dans son message radiophonique de samedi, le président Barack Obama a invoqué la cause des enfants asthmatiques pour arguer que les États-Unis devaient réduire leurs émissions de carbone.

Les États-Unis s'étaient engagés en 2009 à réduire, d'ici 2020, leurs émissions de gaz à effet de serre de 17 % par rapport à leur niveau de 2005.

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