Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Pakistan/femme enceinte lapidée: cinq nouvelles arrestations

Pakistan/femme enceinte lapidée: cinq nouvelles arrestations

La police pakistanaise a arrêté lundi cinq autres personnes en lien avec l'enquête sur la lapidation d'une femme enceinte par des membres de sa propre famille en plein coeur de la capitale culturelle du pays.

Farzana Parveen, 25 ans avait été battue à mort à coups de briques mardi dernier devant le tribunal de Lahore (est) par des proches opposés à sa relation avec Mohammad Iqbal, un agriculteur de 45 ans, dans un pays où les mariages sont généralement arrangés par les familles.

La police avait déjà arrêté la semaine dernière cinq hommes, incluant le père de la victime, dans cette affaire qui a suscité l'indignation à l'étranger.

"Nous avons arrêté cinq autres hommes dans cette affaire mais ceux-ci ne sont pas soupçonnés de meurtre", a déclaré à l'AFP Umer Cheema, un haut responsable de la police de Lahore, ville de près de dix millions d'habitants dans la province du Penjab.

Au Pakistan, près de 1.000 femmes ou adolescentes ont été tuées l'an dernier pour avoir "déshonoré" leur famille, selon la Commission nationale des droits de l'Homme, qui dénonce "l'impunité" dont jouissent les auteurs de ces meurtres.

Or des lois interdisent les mariages forcés et pénalisent les crimes d'honneur au Pakistan, mais elles se heurtent le plus souvent à des coutumes ancestrales, à une interprétation rigoriste de l'islam ou à l'indifférence de la police.

Dans un retournement aussi inattendu que macabre, le mari de la jeune Farzana a avoué au cours des derniers jours avoir étranglé sa première épouse il y a quelques années.

Mais l'homme avait rapidement été libéré après avoir reçu le pardon de son fils, seule personne à avoir porté plainte contre lui.

Or, la famille de Farzana ne s'opposait pas à son union avec le fermier car ce dernier avait tué sa première épouse, mais parce que le montant de la dot promise pour la main de la jeune fille était jugé insuffisant, a plaidé ce dernier.

wh-ks/gl/fw

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.