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Irak: 22 morts dans des violences à Fallouja dimanche (médecin)

Irak: 22 morts dans des violences à Fallouja dimanche (médecin)

Au moins 22 personnes ont péri dans des affrontements et des bombardements dimanche à Fallouja, une ville située à 60 km à l'ouest de Bagdad et tenue par des insurgés, a-t-on appris lundi de source médicale.

Les violences, qui ont également fait 36 blessés, ont touché plusieurs secteurs de Fallouja et sa périphérie, a précisé Ahmed Shami, un médecin du principal hôpital de la ville.

Mahmoud al-Zobaie, un dirigeant de la tribu Zoba, a indiqué que les violences avaient éclaté à la mi-journée avant de se poursuive durant plusieurs heures.

Selon lui, une demi-douzaine de quartiers situés dans le nord, le sud et le centre de Fallouja ont été touchés par des bombardements, alors que des accrochages entre forces armées et insurgés ont eu lieu au nord et au sud de la ville.

Plus de 350 personnes ont été tuées dans la région de Fallouja depuis le début de la vague de violence fin décembre dans cette ville et dans sa province d'Al-Anbar, selon M. Shami.

La plupart des victimes sont des civils tués dans les bombardements des forces de l'armée qui frappent régulièrement la ville depuis des mois sans être parvenues à en reprendre le contrôle, a-t-il précisé.

Human Rights Watch (HRW) a accusé le mois dernier l'armée de larguer des barils d'explosifs sur des zones d'habitation dans sa lutte contre les insurgés.

Les violences dans la région de Fallouja ont été déclenchées le 30 décembre par le démantèlement à Ramadi (40 km plus à l'ouest), chef-lieu de la province majoritairement sunnite d'Al-Anbar, d'un camp de protestataires sunnites anti-gouvernementaux, qui dénonçaient une discrimination de la part des autorités dominées par les chiites.

C'est la première fois que d'importantes villes échappent ainsi au contrôle des autorités depuis l'insurrection qui a suivi l'invasion américaine en 2003.

Une vague de violences a fait plus de 4.000 morts depuis le début de l'année, dont 900 pour le seul mois de mai, un bilan presque équivalent à celui de mai 2008, quand le pays sortait à peine d'un conflit confessionnel sanglant après l'invasion américaine de 2003.

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