L'un des deux moteurs du premier avion d'essai de la CSeries de Bombardier Aéronautique qui a connu une défaillance jeudi dernier est actuellement analysé au Connecticut, confirme le porte-parole de l'entreprise, Marc Duchesne.
Le moteur à réaction en question a été démonté vendredi de l'appareil FTV-1 et transporté samedi aux installations de son fabricant Pratt & Whitney au Connecticut. Dimanche, le moteur a été démantelé pour permettre aux enquêteurs de déterminer la cause de l'incident. Le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) est chargé de l'enquête.
Pour l'instant, Bombardier et Pratt & Whitney refusent de s'avancer sur une quelconque hypothèse au sujet de l'incident.
D'ici à ce que l'enquête soit terminée, les quatre avions d'essai CS100 sont cloués au sol. Les vols sont suspendus jusqu'à ce que les modifications, si nécessaires, soient apportées. Pendant ce temps, Bombardier poursuit son programme d'essai au sol de ses appareils.
Jeudi dernier, en fin de journée, le premier avion modèle de la CSeries était en position statique lors d'activités d'entretien au sol aux installations de Bombardier à Mirabel. Les deux moteurs de l'appareil fonctionnaient quand l'un d'eux a eu une défaillance.
L'incident a été maîtrisé rapidement et n'a fait aucun blessé, mais l'avion a été endommagé. Le moteur à réaction qui a connu une défaillance a été conçu par Pratt & Whitney exclusivement pour la CSeries. Il doit permettre d'importantes économies de carburant. Il a été certifié par Transport Canada en février 2013.
Bombardier, qui tente de minimiser les conséquences de cet incident, affirme que son échéancier tient toujours, et que la livraison des appareils de la CSeries aura lieu dans la deuxième moitié de 2015, comme prévu.
Ajouté aux déboires qu'a subis le programme de la CSeries jusqu'ici, cet incident a exercé une pression à la baisse sur le cours de l'action de Bombardier. L'action a clôturé en recul de 1,36 % à 3,64 $ à la Bourse de Toronto lundi.
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