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Mondial-2014 - Pelé: "Difficile d'énumérer les cracks"

Mondial-2014 - Pelé: "Difficile d'énumérer les cracks"

Pelé, légende vivante du foot et triple champion du monde brésilien (1958, 1962, 1970), a estimé que le Mondial-2014 manquait de grands joueurs, puisqu'il était "difficile" de les "énumérer", dans un entretien au journal Folha de Sao Paulo publié dimanche.

Après avoir parlé des deux superstars Lionel Messi et Cristiano Ronaldo, le "Roi" a dit: "Il y a quelques années, on aurait énuméré Falcao, Zico, Pelé, Didi, Vava, Rivellino. Voyez combien de noms j'ai prononcés en quelques secondes. Aujourd'hui, il est difficile d'énumérer les cracks".

Le football "s'est nivelé par le bas", a estimé Pelé, avant d'expliquer: "Concernant le Brésil, peut-être qu'il manque les conditions aux clubs brésiliens pour conserver les joueurs. D'ailleurs, les quatre plus jeunes joueurs de la Seleçao évoluent à l'étranger. En 1970, on avait Pelé, N.10 de Santos, Rivellino, N.10 de Corinthians, Tostao, N.10 de Cruzeiro, et Gerson, je ne sais plus s'il était à Botafogo (en fait au Sao Paulo FC). On avait quatre cracks pour le même poste et tous jouaient au Brésil. Cherchez-en un ici aujourd'hui".

"Autre chose, a-t-il ajouté. Il n'y a plus d'identité, les clubs n'ont plus d'idoles. Quel est l'idole de l'Atletico Mineiro ? Ronaldinho, qui est le plus vieux. Et les jeunes ? Qui sait quelle est l'attaque de Flamengo ? C'a été nivelé par le bas."

En pointant le manque de cracks au Brésil, Pelé rejoint le diagnostic établi par Jairzinho, son coéquipier dans la conquête de la Coupe du monde en 1970, qui avait confié à l'AFP en mars: "On manque de cracks dans le foot brésilien. En 1970, on avait pratiquement onze cracks sur le terrain, on était la seule équipe au monde à avoir cinq N.10 qui jouaient ensemble. Ca n'arrivera plus jamais nulle part. Le football a beaucoup changé, on jouait plus offensif auparavant".

A propos de Neymar, Pelé a dit: "Je pense qu'il est injuste de mettre toute les responsabilité sur Neymar. Ce sera sa première Coupe du monde (...) C'est notre enfant, il faut bien s'en occuper, non ?" Le N.10 actuel de la Seleçao, au FC Barcelone depuis l'été dernier, a démarré sa carrière à Santos, où son prestigieux prédécesseur a fait l'essentiel de sa carrière.

ybl/sk

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