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La Soudanaise condamnée à mort pour apostasie libérée bientôt

La Soudanaise condamnée à mort pour apostasie libérée bientôt

Une Soudanaise chrétienne de 27 ans condamnée à mort pour apostasie sera libérée "dans les prochains jours", a annoncé samedi un responsable des Affaires étrangères, alors que cette affaire avait provoqué un tollé à l'étranger.

Née d'un père musulman, Meriam Yahia Ibrahim Ishag avait été condamnée à mort le 15 mai par une cour criminelle en vertu de la loi islamique en vigueur au Soudan, qui interdit les conversions. Elle avait accouché d'une fille mardi en prison.

"La femme sera libérée dans les prochains jours selon les procédures légales prises par le pouvoir judiciaire et le ministère de la Justice", a déclaré Abdallah Al-Azraq, un responsable au ministère soudanais, joint au téléphone à Londres par l'AFP.

Il n'a fourni plus d'explications, notamment si les charges à son encontre seraient abandonnées.

Quelques heures plus tôt, le Premier ministre britannique David Cameron avait appelé le gouvernement soudanais à annuler la condamnation à mort de la jeune femme, fustigeant une peine "barbare". Le 19 mai, le gouvernement britannique avait convoqué le chargé d'affaires soudanais à Londres à propos de cette condamnation.

Meriam Yahia Ibrahim Ishag, qui a aussi un petit garçon de 20 mois, a refusé d'abjurer sa foi chrétienne au profit de l'islam. Mariée à un chrétien du Soudan du Sud, elle a également été condamnée à 100 coups de fouet pour "adultère".

Selon l'interprétation soudanaise de la charia (loi islamique), une musulmane ne peut épouser un non-musulman, et toute union de ce type est considérée comme un "adultère".

Selon Amnesty International, Mme Ishag a été élevée en tant que chrétienne orthodoxe, la religion de sa mère, car son père était absent pendant son enfance.

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