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Droit à l'oubli numérique: Google a reçu 12 000 requêtes en une journée

Google a reçu plus de 12 000 demandes de «droit à l'oubli» en 24h
Reuters

Google a reçu en une journée vendredi 12 000 demandes d'internautes européens pour être effacés par ses services de recherche, a indiqué samedi à l'AFP un porte-parole du groupe en Allemagne.

Il confirmait un chiffre avancé par l'hebdomadaire allemande Der Spiegel.

Pour se conformer à une décision de la justice européenne datant de mi-mai le géant américain, de loin le premier site mondial de recherche sur internet, a lancé jeudi soir un formulaire en ligne accessible aux Européens leur permettant de demander la suppression de résultats de recherche.

La Cour de justice européenne a estimé que les particuliers avaient le droit de faire supprimer des résultats de recherche les liens vers des pages comportant des informations personnelles les concernant, notamment si elles sont périmées ou inexactes, en s'adressant directement à l'exploitant du moteur de recherche.

Un droit déjà détourné

La création de ce droit à l'oubli numérique répond à un souci croissant des internautes de contrôler leur réputation en ligne, qui se double en Europe de préoccupations autour de la protection des données personnelles et, à cet égard, d'une forte défiance vis-à-vis des Etats-Unis en général et de Google en particulier.

Pour autant, cette décision européenne fait débat. Ainsi, la BBC rappelait mi-mai qu'à peine la décision de justice officielle, des premières requêtes (avant même la mise en place du formulaire) faisaient craindre des dérives.

La BBC citait trois cas assez révélateurs des dérives que l'application de l'arrêt de la Cour de justice européenne pourrait entraîner. Il s'agit d'un médecin mécontent des commentaires négatifs publiés par ses patients, d'un ex-politicien qui souhaite être réélu mais dont le comportement a été mis en cause dans un article, mais aussi d'un homme condamné pour détention d'images pédopornographiques. Le premier a demandé à Google que les commentaires n'apparaissent plus dans les recherches associées à son nom, tandis que les deux autres ne veulent plus voir leur nom associé à des articles qui mentionnent leur passif.

Reste à voir comment Google répondra aux demandes formulées par les internautes. Celles-ci seront examinées individuellement, a précisé Google, et non traitées de façon automatique. Le groupe n'a pas fourni d'estimation sur le temps que mettront les liens concernés à disparaître, soulignant que cela dépendrait notamment du bien-fondé de la demande.

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