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Des milliers de manifestants à Barcelone pour "reconstruire" un squat emblématique

Des milliers de manifestants à Barcelone pour "reconstruire" un squat emblématique

Plusieurs milliers de personnes ont de nouveau manifesté samedi soir à Barcelone pour défendre un immeuble occupé depuis 17 ans et transformé en centre social dont le début de démolition lundi a donné lieu à plusieurs nuits de violences, a constaté l'AFP.

"Construisons l'alternative, defendons les quartiers", proclamait la pancarte en tête du défilé dans le centre-ville, applaudi par certains habitants qui regardaient passer la manifestation de leurs fenêtres.

"Il ne pourront pas expulser la culture populaire", chantaient des manifestants en référence à l'immeuble baptisé "Can Vies" dont les travaux de démolition ont finalement été interrompus vendredi, après quatre nuits de violences.

Au total, 61 personnes ont été interpellées. Du mobilier urbain a été détruit, des poubelles incendiées et des agences bancaires vandalisées.

"Tout n'a été qu'une absurdité. Ils ont créé un problème où il n'y en avait pas", regrette Jose Perez, un commerçant de 52 ans, venu manifester son soutien à ce lieu "qui accueillait des activités culturelles et qui créait un esprit de quartier".

"La réoccupation et la reconstruction de ce matin est une victoire de la population. Ils peuvent nous imposer l'austérité, nous réprimer et augmenter les prix des transports mais ils ne peuvent nous prendre notre dignité", renchérit Laura Solei, une éducatrice de 38 ans.

Dans la matinée, plusieurs centaines de personnes ont de nouveau occupé l'édifice et commencé à évacuer les gravats, décidés à le reconstruire, aidés par un groupe d'architectes venu évaluer l'état de l'immeuble.

"Il n'y a pas de risque d'effondrement. Il y a quelques dommages mais rien sur la structure. Nous pourrons le reconstruire", a assuré un porte-parole de Can Vies.

Ils ont symboliquement décoré de plantes la pelleteuse brûlée lors des incidents, et accroché une pancarte où était écrit: "on ne touche pas à Can Vies".

Occupé depuis 1997 par des groupes de la gauche radicale, l'immeuble abandonné appartenant à TMB, l'entreprise qui gère les transports publics de Barcelone, était devenu un centre social populaire, organisant des concerts, projections de films, débats ou ateliers de formation.

En 2006, son propriétaire avait décidé de le récupérer pour le détruire afin de réaménager le paysage urbain, dans ce secteur où passent des lignes de métro et de train à grande vitesse, situé non loin de la gare de Sants, la plus importante de Barcelone.

dbh-ib/ai

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