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Sahel: prison ferme pour une trentaine de jihadistes au Maroc

Sahel: prison ferme pour une trentaine de jihadistes au Maroc

Un tribunal marocain chargé des affaires de "terrorisme" a prononcé des sentences allant jusqu'à 20 ans de prison à l'encontre de 26 membres d'une cellule jihadiste spécialisée dans l'envoi de combattants au Sahel, selon l'agence officielle MAP.

D'après la même source, le tribunal de Salé, ville jumelle de Rabat, a condamné jeudi soir le principal accusé, Mustapha El Kadaoui, à 20 ans de prison ferme et à une amende de près de 50.000 euros.

Il était poursuivi pour "constitution d'une bande criminelle afin de préparer et commettre des actes terroristes", mais aussi pour "financement du terrorisme", "incitation d'autrui à commettre un crime terroriste", "appartenance à un groupe religieux interdit" et "tenue de réunions sans autorisation".

Sur la base de mêmes charges, ainsi que pour "non dénonciation d'actes terroristes", 25 autres personnes ont écopé de peines allant de deux ans à cinq ans de prison. Une seule a été acquittée.

Selon la MAP, la cellule, spécialisée "dans l'embrigadement et l'enrôlement de jeunes Marocains imprégnés des idées d'Al-Qaïda", avait été démantelée en novembre dernier. Dirigée par un "ressortissant malien", elle opérait dans de nombreuses villes du royaume, dont Casablanca (ouest), Nador (nord-est) et Beni Mellal (centre).

A l'époque du démantèlement, le ministère de l'Intérieur avait affirmé que la cellule avait déjà procédé à l'envoi de "plus de 20 volontaires marocains identifiés", pour combattre auprès d'Aqmi et du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao).

Le Maroc a procédé au démantèlement de plus d'une centaine de cellules islamistes depuis les attentats de mai 2003 à Casablanca.

Ces derniers mois, elles ont surtout concerné des filières de recrutement pour le jihad en Syrie, les autorités ne masquant pas leur inquiétude.

Plusieurs arrestations ont à ce titre été annoncées au cours des derniers jours par le ministère de l'Intérieur, à Casablanca, la capitale économique, Fnideq (nord), ville proche de l'enclave espagnole de Ceuta, ou encore Fès (centre).

Selon des experts, les combattants marocains seraient actuellement "plus de 2.000" en Syrie, et plus de 400 auraient été tués depuis le début de l'insurrection contre le régime de Bachar al-Assad, en 2011.

gk/ob/sw

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