Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Turquie : un usager de Twitter condamné à la prison pour insulte à l'islam

Turquie : un usager de Twitter condamné à la prison pour insulte à l'islam

Un enseignant turc a été condamné jeudi à quinze mois de prison pour avoir diffusé sur son compte Twitter, sous le pseudonyme @allah, des messages jugés insultants pour l'islam, a écrit l'édition en ligne du quotidien Hürriyet.

Dans son jugement, le tribunal de Mus (est de la Turquie) a estimé que certains des tweets d'Ertan P. dont le nom complet n'a pas été révélé, violaient l'article 216 du code pénal turc qui réprime le "dénigrement des valeurs religieuses" car il se prenait pour dieu.

Parmi les messages à charge retenus par le juge de Mus figurent "dans mon état d'esprit d'aujourd'hui, je n'aurais pas créé le petit doigt des êtres humains" ou encore "c'est très sûr ici, car il n'y a pas de police".

L'accusé a affirmé qu'il n'était pas l'auteur des "tweets" incriminés et que son compte Twitter avait été piraté, mais ses allégations n'ont pas été retenues par le tribunal.

L'enseignant a fait appel du jugement rendu contre lui, a précisé Hürriyet.

En mars, le réseau Twitter a été bloqué par le régime du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, après la diffusion de nombreux messages ou enregistrements téléphoniques mettant en cause son gouvernement dans une vaste scandale de corruption.

Cette interdiction, qui a suscité un tollé dans le monde entier, a été levée deux semaines plus tard sur décision de la Cour constitutionnelle, la plus haute instance judiciaire turque.

La Turquie a également suspendu depuis le 28 mars tout accès à la plateforme d'échange de vidéos YouTube. Même largement contournée, cette interdiction reste en vigueur malgré plusieurs décisions de justice ordonnant sa levée.

BA/pa/bds

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.