L'avocat de Lise Thibault a continué de contre-interroger l'experte-comptable de la Sûreté du Québec jeudi matin en la questionnant sur les critères qu'elle utilisait pour déterminer si une dépense était réalisée dans un cadre officiel ou non.
Jacinthe Senneville estime que Lise Thibault a donné « l'apparence de fonctions officielles à des fêtes familiales » pour exiger des remboursements du gouvernement, notamment l'anniversaire des 40 ans de sa fille Anne-Marie. Plus d'une soixantaine d'invités assistaient à l'événement au prestigieux Mount Stephen Club, à Montréal.
Cette réception a fait l'objet d'une invitation officielle du bureau de la lieutenante-gouverneure. Un aide de camp était présent et un scénario avait été établi, même si dans les faits, il s'agissait d'un événement privé aux yeux de la comptable. « Ça avait l'apparence d'une fonction officielle, mais pour moi, ce n'était pas un événement officiel, mais une fête familiale », a-t-elle tranché. La facture s'est élevée à plus de 4600 $.
Même chose pour les Fêtes de Noël qui se déroulaient à la résidence de Saint-Hyppolite de l'ex-lieutenante-gouverneure. Selon Mme Senneville, Lise Thibault n'aurait pas dû obtenir un remboursement pour payer la location d'un orgue, par exemple.
Le 60e anniversaire de Lise Thibault a aussi coûté plus de 6000 $ aux contribuables.
Me Labelle a demandé à la comptable Jacinthe Senneville si elle avait pris connaissance de la liste des invités pour savoir s'il y avait des gens ayant une fonction officielle. « Un seul, le maire de Laval », a-t-elle rétorqué, suscitant quelques sourires dans la salle.
Le contre-interrogatoire se poursuit cet après-midi.
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