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L'Iran a reçu une invitation pour une visite en Arabie saoudite (médias)

L'Iran a reçu une invitation pour une visite en Arabie saoudite (médias)

L'Iran a confirmé avoir reçu une invitation "amicale" de l'Arabie saoudite en vue d'une visite prochaine, dans le cadre de l'Organisation de coopération islamique (OCI), de son chef de la diplomatie Mohammad Javad Zarif, rapportent jeudi les médias.

Les relations ont été très tendues ces dernières années entre les deux rivaux régionaux, qui s'opposent notamment sur le conflit en Syrie et sur le programme nucléaire controversé de Téhéran.

En mai, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Saoud al-Fayçal, avait affirmé que son pays était prêt à négocier avec son voisin iranien pour améliorer les relations entre Ryad et Téhéran. Il avait précisé qu'une invitation avait été envoyée à M. Zarif.

"L'Iran a reçu l'invitation amicale du ministre saoudien des Affaires étrangères" à se rendre à la réunion des chefs de la diplomatie des pays de l'OCI les 18 et 19 juin à Jeddah, a déclaré le vice-ministre des Affaires étrangères Hossein Amir Abdollahian, cité par le quotidien réformateur Etemad.

Le président iranien Hassan Rouhani, un modéré, a multiplié les "messages de fraternité" envers les pays arabes du Golfe depuis son élection en juin 2013.

Il a répété le même message lors d'une visite en mars à Oman, pays arabe du Golfe qui entretient traditionnellement de bonnes relations avec Téhéran.

En décembre, M. Zarif avait lancé une offensive de charme envers les voisins arabes de l'Iran lors d'une tournée dans quatre pays de la région.

Mais l'Arabie saoudite, puissance sunnite régionale, avait jusqu'ici ignoré les appels du pied de son voisin chiite qui cherche à rassurer les monarchies arabes du Golfe, notamment sur son programme nucléaire.

Ryad et la plupart des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) s'inquiètent des conséquences de l'accord intérimaire conclu en novembre entre l'Iran et les grandes puissances qui prévoit un gel par Téhéran de certaines activités nucléaires en échange de la levée partielle des sanctions occidentales. Les discussions sur un accord définitif doivent reprendre à Vienne le 16 juin.

La méfiance entre les pays arabes du Golfe et l'Iran, depuis l'avènement de la République islamique en 1979, s'est récemment accentuée avec le conflit en Syrie où l'Iran soutient le régime de Damas qui affronte une rébellion épaulée par des monarchies sunnites du CCG.

L'Iran soutient également depuis 2011 le mouvement de contestation de la majorité chiite à Bahreïn, petit pays du Golfe dirigé par une dynastie sunnite.

str/cyj/vl

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