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Menaces Boko Haram: l'armée camerounaise poursuit son déploiement

Menaces Boko Haram: l'armée camerounaise poursuit son déploiement

L'armée camerounaise poursuivait mercredi le déploiement d'importants renforts dans la région de l'extrême-nord, frontalière du Nigeria, pour faire face à la menace des islamistes armés nigérians de Boko Haram, a appris l'AFP de sources concordantes.

Près de 1.000 soldats vont être déployés en renfort dans la zone de Waza (800 km au nord de Yaoundé, où dix Chinois ont été enlevés récemment, tandis que plus de 1.000 autres sont en cours de déploiement dans la zone de Kousseri (900 km au nord de Yaoundé), selon ces sources.

"Près de 1.000 hommes vont arriver dans la ville de Waza dès demain (jeudi) pour appuyer ceux qui sont déjà sur place", a assuré à l'AFP une autorité communale de la ville s'exprimant sous couvert d'anonymat. "Ces dispositions visent à faire face à Boko Haram qui a créé une psychose générale à Waza", a-t-elle ajouté.

Les autorités administratives locales n'ont pas confirmé ou infirmé ce chiffre. "Il y a des renforts, mais on ne peut pas dire le nombre", a indiqué sous couvert d'anonymat une autorité administrative de la ville. "Les premiers renforts sont arrivés dès que les Chinois ont été enlevés. Ils (les militaires) font des patrouilles beaucoup plus sur la ligne frontalière", a-t-elle assuré.

Dans la nuit du 16 au 17 mai, des islamistes présumés de la secte nigériane avaient attaqué une base d'ouvriers chinois à Waza, tuant un militaire et enlevant 10 Chinois, ce qui avait entrainé la suspension des travaux de construction d'une route et le départ des Chinois de la ville.

Malgré ce départ, leur camp est gardé par des soldats du Bataillon d'intervention rapide (BIR), une unité d'élite de l'armée chargée de la lutte contre le terrorisme, a constaté un journaliste de l'AFP.

Mardi, plus de 1.000 militaires ont traversé la ville de Waza pour rallier la zone de Kousseri, selon des sources concordantes.

"Beaucoup de militaires sont arrivés à Kousseri. Ils ne sont pas restés sur place. Ils ont été envoyés dans les zones frontalières jusqu'au lac Tchad", a affirmé une source proche des services de sécurité de la ville de Kousseri.

Mardi, une source policière avait indiqué à l'AFP qu'environ 3.000 militaires et gendarmes allaient être déployés en renfort.

Le Cameroun qui partage plus de 2.000 km de frontière avec le Nigeria subit de plus en plus d'attaques ciblées des islamistes armés.

Le déploiement de l'armée camerounais intervient moins de deux semaines après le sommet de Paris du 17 mai consacré à la lutte contre Boko Haram, qui a réuni notamment les présidents dezs pays de la région dont le Cameroun.

La rencontre avait débouché sur l'adoption d'un plan de "guerre" contre Boko Haram, qualifié de "menace majeure" pour la région.

rek/mc

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