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Venezuela: l'Etat rembourse partiellement des compagnies aériennes

Venezuela: l'Etat rembourse partiellement des compagnies aériennes

Le gouvernement vénézuélien va régler une infime partie de ses dettes en dollars contractées auprès de quelques compagnies aériennes, dont plusieurs ont réduit ou cessé leurs desserte du pays en raison de créances à leur égard estimées à plus de 4 mds USD.

En vertu du contrôle des changes en vigueur dans le pays depuis 2003, les compagnies aériennes sont contraintes de vendre en bolivares leurs billets d'avion, le gouvernement s'engageant ensuite à leur verser l'équivalent en dollars, initialement au taux officiel de 6,30 bolivares pour un dollar.

Lundi, le gouvernement a offert de rembourser à la compagnie Avianca "une dette de sept millions de dollars, en suspens depuis 2012, mais à un taux de change différent", qui implique une dépréciation de 30% de la créance, a indiqué à l'AFP le président de l'Association des compagnies aériennes du Venezuela, Humberto Figuera.

En outre, les autorités "ont proposé à AeroMéxico, Insel Air, Tame Ecuador et Aruba de leur rembourser leur dette de 2013 au taux (d'environ 10 bolivares par dollar) bien que la dette ait été contractée quand le taux était de 6,30 bolivares", a-t-il ajouté.

De plus, les dettes envers ces quatre compagnies, estimées à moins de 200 millions de dollars par M. Figuera, "seront diminuées au cas par cas, en fonction d'audits réalisés sur le second semestre 2013", a poursuivi le représentant.

Le ministre des Transports, Hebert Garcia Plaza, a de son côté informé que "des tables de travail allaient être mises en place avec les compagnies pour ajuster à la hausse les prix des billets en dollars" afin de les porter "à un prix réel", avant de les rembourser, à compter du 1er juillet, au taux d'environ 50 bolivares pour un dollar.

Depuis août dernier, alors que la dette cumulée envers les compagnies aériennes s'élevait déjà à deux milliards de dollars, le prix des billets d'avion en bolivares se sont déjà envolés, ce que des analyses ont décrit comme des sur-prix destinés à se couvrir face aux incertitudes concernant la volonté de remboursement du gouvernement.

Malgré la faiblesse des remboursements annoncés lundi, "je préfère le prendre comme une bonne nouvelle", a commenté M. Figuera.

Les autorités "commencent à effectuer des paiements pour que les compagnies puissent maintenir leurs opérations, bien qu'il soit évident que les accords conclus (avec le gouvernement) ne sont pas respectés".

A titre d'exemple, la compagnie American Airlines a signalé dans ses résultats du premier trimestre 2014 qu'elle disposait de 750 millions de dollars bloqués au Venezuela. La Panaméenne Copa réclame 487 millions, plus que ses bénéfices pour 2013, et Air France évoque une dette de 199 millions d'euros.

Au cours des derniers mois, Air Canada et Alitalia ont suspendu leurs vols vers le Venezuela et des dizaines d'autres compagnies ont réduit leurs offre de sièges de 15 à 75%.

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