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Le bébé enlevé dans un hôpital de Trois-Rivières est retrouvé (TWITTER)

Le bébé enlevé dans un hôpital de Trois-Rivières est retrouvé (TWITTER)
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Le bébé qui manquait à l'appel a été retrouvé sain et sauf et la suspecte a été arrêtée, a annoncé lundi soir la Sûreté du Québec.

Le nouveau-né, âgé de seulement un jour, avait été enlevé à l'hôpital Sainte-Marie de Trois-Rivières vers 19 h. Les policiers ont pu retrouver le nourrisson trois heures plus tard, grâce à trois adolescentes qui les ont alertés après avoir reconnu la voiture de leur voisine.

La suspecte, une femme d'une trentaine d'années, s'était rendue à l'hôpital déguisée en infirmière.

Elle s'est présentée dans la chambre d'une nouvelle maman en invoquant un quelconque prétexte, avant de quitter les lieux quelques instants plus tard à bord d'une voiture avec le bébé enveloppé dans une couverture.

La Sûreté du Québec (SQ) a alors déclenché une alerte Amber, ce qui a entraîné un important déploiement policier.

Trois jeunes filles l'ont reconnue

Contre toute attente, la suspecte, dont l'image provenant des caméras de sécurité de l'hôpital avait été diffusée par la police, a été retrouvée en compagnie du bébé trois heures plus tard par la Sûreté du Québec grâce à trois jeunes filles qui ont reconnu leur voisine et sa voiture sur les images diffusées par la police sur les réseaux sociaux et dans les médias.

Suivant les indications des jeunes filles, les policiers ont découvert la femme et le bébé dans un logement près de l'hôpital après en avoir défoncé la porte.

Le nourrisson, une petite fille, a été retrouvé sain et sauf. Il s'agit du quatrième enfant d'un couple de la région.

La ravisseuse présumée a été arrêtée à son domicile, a indiqué la SQ. Les enquêteurs ont procédé à la fouille de l'appartement, à la recherche d'indices.

De sources policières, la suspecte a été hospitalisée pour des troubles mentaux. Elle doit être évaluée par les médecins avant de déterminer si elle pourra ou non comparaître aujourd'hui devant la justice.

« On a vu tout ça sur Facebook et on a décidé d'aller à la recherche pour voir s'il y avait des autos rouges. Sur notre chemin, on a regardé les informations [la photo de la suspecte] avec mon cellulaire et on a reconnu la fille. » — Mélisane Bergeron

La mobilisation a été très forte sur les réseaux sociaux pour retrouver l'enfant. La Sûreté du Québec a d'ailleurs remercié sur son fil Twitter les internautes pour leurs nombreux « retweet ».

Les parents soulagés et reconnaissants

Quant aux parents du bébé, prénommée Victoria, ils ont exprimé leur gratitude et leur soulagement d'avoir pu retrouver leur quatrième enfant sain et sauf à la suite de cette rocambolesque affaire.

Le père a publié sur sa page Facebook une photo de lui et de sa conjointe en compagnie du bébé désormais en sécurité.

« Hier, nous avons vécu le pire moment de notre vie. Un sentiment que personne ne veut et ne devrait vivre. L'impuissance face à cette situation était difficile à accepter. Nous devions être patients, chose qui n'est pas facile quand votre enfant est enlevé. Les pires scénarios tournent en boucle dans nos têtes. » — Extrait d'un texte Facebook de Mélissa McMahon, mère de la petite Victoria

Dans un message publié sur Facebook, la mère de l'enfant, Mélissa McMahon, fait part de l'angoisse indicible qu'elle et son conjoint ont vécue. Elle félicite aussi chaleureusement et remercie les jeunes qui ont retrouvé son bébé. Elle remercie également tous les gens qui ont pris la peine de faire circuler aussi rapidement l'information sur les médias sociaux, ce qui a permis, selon elle, de sauver sa petite fille.

« Vous avez été plusieurs milliers de personnes à partager la photo de cette femme sur les réseaux sociaux, et ce, sans relâche. Sachez que c'est ce qui l'a sauvée, notre petite Victoria. » — Extrait d'un texte Facebook de Mélissa McMahon, mère de la petite Victoria

On se questionne à l'hôpital

L'hôpital où s'est produit l'enlèvement avait, quant à lui, déclenché le processus de gestion de crise. En conférence de presse, la direction de l'hôpital a assuré que l'établissement est sécuritaire et qu'une enquête sera ouverte pour déterminer les circonstances de cet enlèvement et revoir au besoin les mesures de sécurité dans l'hôpital.

Des employés de l'hôpital ont indiqué pour leur part se demander comment la suspecte a pu entrer ainsi dans le bâtiment et passer inaperçue.

Pour d'autres, il y a tellement d'employés dans un hôpital, que c'est difficile pour le personnel de déceler un imposteur dans les couloirs d'un aussi gros établissement.

« Elle était habillée avec son habit d'infirmière exactement comme sur la photo que vous avez sûrement diffusée. [...] En haut, personne ne s'est posé de question, on a tellement d'employés... Ça pourrait être une inhalo, ça pourrait être une infirmière, ça pourrait être un médecin. » — Une infirmière

Le système d'alerte Amber (Alerte médiatique but enfant recherché) a été mis en place au Québec en 2003. Il a été créé aux aux États-Unis, à la suite de l'enlèvement et de l'assassinat d'une fillette de 9 ans, Amber Hagerman, dans la ville d'Arlington, au Texas, le 13 janvier 1996.L'alerte a été nommée à la mémoire de l'enfant.

La tragédie a profondément marqué la population d'Arlington, d'autant plus qu'un citoyen avait décrit le suspect et son véhicule, mais que la victime avait été retrouvée morte quatre jours plus tard.Des citoyens s'étaient ensuite manifestés auprès de différentes stations de radio et de la police d'Arlington pour suggérer d'utiliser du temps d'antenne spécial afin de diffuser un avis à la population.

Source : SQ

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