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«X-Men - Jours d'un avenir passé»: 5 raisons qui font de ce volet le meilleur de la franchise (VIDÉO)

Pourquoi «Les jours d'un avenir passé» est le meilleur X-Men? Les 5 raisons (VIDÉO)

De tous les blockbusters collection printemps/été 2014, X-Men - Jours d'un avenir passé, le septième opus de la saga X-Men qui sort en salles le vendredi 23 mai, est probablement un des rares à faire l'unanimité. Parce qu'à la manière des Avengers de Joss Whedon, Bryan Singer est parvenu à prolonger l'univers des mutants, trouvant un équilibre entre les générations et dans le temps de parole.

Une combinaison qui fonctionne par son humour si souvent absent des grosses productions. Ce chapitre des X-Men est d'abord un voyage dans le temps, entre un futur dévasté où la terre n'est plus qu'un champ de ruines, ravagée par les combats entre les mutants et les Sentinelles, ces robots traqueurs qui s'en prennent désormais aux humains.

C'est Wolverine qui est envoyé dans le passé, en 1973, pour tenter de modifier et éviter cet avenir sans espoir. Les aînés - dont Omar Sy et ses longs dreadlocks - joignent leurs forces aux versions plus jeunes d'eux-mêmes pour réécrire le passé. Voilà quatre raisons qui prouvent que ce X-Men est le meilleur de la franchise.

1/ De vrais méchants

Parce qu'il était difficile de détester Magneto dans la première trilogie et parce que Kevin Bacon ne faisait pas peur dans le précédent volet, il est agréable de constater que les X-Men font aujourd'hui face à de vrais méchants. Bolivar Trask, scientifique incarné par Peter Dinklage (Game of Thrones) met au point les Sentinelles et développe un engin capable de protéger l'humanité des mutants. L'acteur confiait à Entertainment Weekly les grandes lignes de son personnage:

«Ce n'est pas un méchant à proprement parlé, c'est d'abord un homme de science. C'est un inventeur. Il perçoit son oeuvre comme quelque chose de bien. Son ambition l'aveugle et il est particulièrement arrogant, mais il a lutté toute sa vie pour avoir un peu d'attention et de respect.»

Publicité pour les Sentinelles:

Quant aux Sentinelles, elles ont été imaginées par Stan Lee et Jack Kirby. Robot à la technologie très sophistiquée dont le but est de traquer les mutants - qu'elles peuvent détecter - pour les détruire, elles ressemblent physiquement à Gort et son rayon destructeur, monstre du Jour où la Terre s'arrêta de Robert Wise (1951) déjà un manifeste pacifiste en pleine Guerre Froide.

2/ Voyage dans le temps

Difficile de jongler entre la Guerre Froide et un futur lointain tout en restant cohérent dans le récit. C'est pourtant la prouesse de ce volet des X-Men. Dans Première classe, Cuba et ses missiles étaient le théâtre d'un combat entre le Dr Schmidt, ancien médecin nazi voulant déclencher la Troisième Guerre mondiale entre la Russie et les États-Unis, et le duo composé par Eric Lehnsherr, futur Magneto, en quête de vengeance et Charles Xavier, docteur en mutation génétique, embauché par la CIA.

Les jours d'un avenir passé prolonge ce brouillard entre Histoire et fiction. La guerre au Vietnam? C'est pour Logan. L'assassinat de John F. Kennedy? C'est probablement Magneto qui dévie la fameuse balle à la trajectoire impossible. La commission Warren le confirme. Le président Richard Nixon est quant à lui séduit par Bolivar Trask et prêt à financer des projets militaires de grande envergure.

D'autres événements partagés ici porteraient la marque des X-Men. La catastrophe de Tchernobyl déclenche de remarquables mutations chez les nouveaux-nés de la région, ne pourrait-elle pas être l'oeuvre des pro-mutants? L'épidémie de vache folle n'aurait-elle pas été déclenchée par des tests scientifiques sur les gênes des X-Men?

3/ Deux générations réunies

C'était un pari risqué mais il est tenu avec brio. Mélanger plusieurs générations de X-Men réparties sur trois époques semblait garantir au spectateur une prise de tête et impliquait une très bonne mémoire des prénoms. Certains mutants pâtissent de cette association, notamment Mystique (incarnée par Jennifer Lawrence), qui a gagné un film en solo mais peine à s'imposer autrement qu'en cible du triangle amoureux qu'elle forme avec le professeur Charles Xavier et Magneto.

Les deux tentent de la convaincre d'abandonner ses plans d'assassinat de Bolivar Trask - sous peine grosso modo de ne faire qu'accélérer la mise en place des Sentinelles et la fin du monde. Et c'est cette relation entre les deux personnages interprétés successivement par James McAvoy et Michael Fassbender, puis Patrick Stewart et Ian McKellen, qui en sort renforcée.

Enfin, une mention spéciale doit être adressée à un nouveau venu: Quicksilver ou Vif-Argent, joué par Evan Peters. Véritable révélation de cet opus, le mutant à la crinière blanche, au perfecto et au t-shirt Pink Floyd prend de vitesse toute la concurrence. Il est en plus un des rares personnages de Marvel à pouvoir se targuer de faire la passerelle entre les X-Men et les Avengers.

4/ Le retour aux commandes de Bryan Singer

Quatorze ans après avoir été le cinéaste à l'origine de l'adaptation de la franchise Marvel au cinéma, Bryan Singer (Usual Suspects), chouchou des fans de la saga, revient aux manettes. Après avoir réalisé les deux premiers volets, Singer passe la main au moment de conclure la trilogie. X-Men: L'engagement ultime est donc confié à Brett Ratner pour ce qui restera unanimement salué comme le plus mauvais film de la série. Absent des films dérivés dédiés à Wolverine, Singer supervise en 2011 le travail de Matthew Vaughn sur X-Men: Première classe, un retour réussi sur les origines des mutants.

Parce qu'il a vécu une petite traversée du désert avec des bides aussi retentissants que Le retour de Superman ou Jack le chasseur de géants, Singer a des choses à prouver. Avec Les jours d'un avenir passé, il parvient à mélanger sans efforts humour et moments solennels sans tomber dans la caricature ou le grotesque, prouvant qu'il est un des rares réalisateurs à savoir manipuler la matière issue des bandes dessinées sans la dénaturer. Une réussite qui est aussi le fruit du travail de Simon Kinkberg sur le script, adaptation (assez libre) d'un scénario de Chris Claremont et John Byrne.

5/ Une énorme attente créée depuis des mois

Bryan Singer a tout compris aux réseaux sociaux. Depuis le début du projet, il distille savamment sur son compte twitter des informations, des annonces sur la distribution, des photos du tournage, des indices, des bandes-annonces, de courts extraits... Depuis plus d'un an, les infos sont distillées au compte-goutte. Une stratégie marketing à l'inverse du secret absolu traditionnellement gardé par les majors.

Le magazine Empire a même publié en mars dernier un numéro avec pas moins de 25 couvertures différentes, présentant chacune un personnage différent. Et ça marche: les fans se délectent de pouvoir interpréter les indices laissés par le réalisateur, faisant ainsi parler du film bien avant sa sortie, tout en évitant les fuites et les rumeurs fantasques.

À noter que Bryan Singer n'aura pas participé à la promotion du film. Accusé par un jeune homme de 31 ans d'agressions sexuelles - des faits qui remontent à la fin des années 1990 alors que la victime était mineure - Singer s'est mis en retrait «par respect pour les contributions remarquables des acteurs incroyablement talentueux et des équipes impliquées».

Découvrez d'autres images du film dans le diaporama ci-dessous:

X-Men: Days of the Future Past

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