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Washington n'écarte pas des sanctions contre le Venezuela

Washington n'écarte pas des sanctions contre le Venezuela

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a déclaré mercredi à Mexico qu'il gardait ouverte l'option de sanctions contre les responsables vénézuéliens impliqués depuis février dans la répression des manifestations contre le président Nicolas Maduro.

"Nous sommes témoins d'une impatience grandissante dans la région, et nous considérons que nous faisons partie de la région", a déclaré M. Kerry, faisant part de sa "forte préoccupation au sujet de l'instabilité résultant de ce qui se passe au Venezuela".

"Toutes les options sont sur la table", mais "nous espérons que des sanctions ne seront pas nécessaires", a poursuivi le chef de la diplomatie américaine, en visite officielle d'une journée au Mexique.

Les manifestations d'étudiants et d'opposants durent depuis plus de trois mois au Venezuela et ont fait officiellement 42 morts et 800 blessés; 252 personnes sont toujours détenues. Malgré une médiation régionale, le dialogue entre gouvernement et opposition reste dans l'impasse.

Selon M. Kerry, le gouvernement vénézuélien a "totalement échoué" à démontrer "sa bonne foi", par exemple en relâchant les opposants incarcérés ou en protégeant les droits des manifestants.

La situation dans ce pays mobilise depuis des semaines de nombreux parlementaires américains, démocrates comme républicains, enclins à exercer une pression diplomatique maximale sur le pouvoir socialiste de Nicolas Maduro. Son gouvernement accuse en retour les Etats-Unis d'ingérence et a promis de déposer une plainte aux Nations unies.

Une proposition de loi entérinée mardi par la commission des Affaires étrangères du Sénat vise à geler les avoirs et interdire du territoire américain tout responsable ou ancien responsable gouvernemental qui aurait contribué à des "violences importantes ou des violations graves des droits de l'homme contre toute personne associée aux manifestations anti-gouvernementales débutées le 4 février 2014".

Sont aussi visées les personnes ayant fait arrêter ou poursuivre des manifestants en raison de leur "exercice légitime de la liberté d'expression ou de rassemblement".

Une mesure similaire a été adoptée la semaine dernière par la commission équivalente de la Chambre des représentants.

csc/ag/mr

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