Tourné en Suisse et en 3D, Adieu au langage est un des Ovnis de la Croisette. Réalisé par Jean-Luc Godard, qui a précisé qu'il ne mettrait pas les pieds à Cannes, le film semble offrir une expérience rétinienne radicale et courte (1h10). Difficile de tirer quoi que ce soit de la compilation d'images publiée sur Internet mais si la curiosité l'emporte, elle sortira en salles le 25 juin prochain.
C'est qui derrière la caméra?
Adieu au langage est le 7e film de Jean-Luc Godard sélectionné en compétition à Cannes mais le réalisateur est toujours reparti bredouille. Dire que Godard entretient des rapports compliqués avec la Croisette reste encore aujourd'hui, un doux euphémisme. Le doyen du festival a juré à la RTS qu'il n'irait pas. Inclassable, Adieu au langage tentera de rafler un prix samedi même si le cinéaste est peu concerné par l'enjeu: «cela m'aurait sans doute fait du mal [de recevoir la Palme il y a 30 ou 40 ans] et je suis heureux d'avoir évité ce mal aujourd'hui». Ambiance.
Qui crève l'écran?
Pas d'acteurs connus à la distribution mais une Américaine, Jessica Erickson, et des Français: Héloïse Godet, Zoé Bruneau, dont vous pouvez lire le billet écrit pour le HuffPost ici, Kamel Abdelli et Richard Chevalier.
Ça raconte quoi?
«Le propos est simple. Une femme mariée et un homme libre se rencontrent. Ils s'aiment, se disputent, les coups pleuvent. Un chien erre entre ville et campagne. Les saisons passent. L'homme et la femme se retrouvent. Le chien se trouve entre eux. L'autre est dans l'un. L'un est dans l'autre. Et ce sont les trois personnes. L'ancien mari fait tout exploser. Un deuxième film commence. Le même que le premier. Et pourtant pas. De l'espèce humaine, on passe à la métaphore. Ça finira par des aboiements. Et des cris de bébé.»
Les images:
INOLTRE SU HUFFPOST