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Litige fiscal aux USA: le patron de Credit Suisse n'a jamais envisagé de démissionner

Litige fiscal aux USA: le patron de Credit Suisse n'a jamais envisagé de démissionner

Le patron de Credit Suisse a assuré mardi n'avoir jamais envisagé de démissionner malgré les pressions durant les négociations liées au règlement du litige fiscal aux États-Unis pour lequel la banque est finalement parvenu à un accord moyennant une amende de 2,6 milliards de dollars.

"Cela n'a jamais été une considération", a déclaré Brady Dougan lors d'une conférence téléphonique, alors que la banque a accepté lundi de plaider coupable d'avoir aidé de riches américains à soustraire de l'argent au fisc.

"Nous avons travaillé très dur pour résoudre cette question. Personnellement, j'en ai fait une priorité", a-t-il ajouté.

Aux commandes de la banque depuis 2007, Brady Dougan s'est dit "très engagé" aux côtés de Credit Suisse pour l'avenir.

Le patron de la banque a dit regretter "les manquements" dans les activités transfrontalières, soulignant cependant que la résolution de ce litige constituait une avancée substantielle pour l'établissement.

Lors de l'assemblée générale qui s'est tenue début mai, un actionnaire individuel avait pris la parole pour demander la démission du patron de la banque.

En Suisse, le conflit fiscal a également pris un tour politique, le président du parti socialiste notamment ayant renouvelé mardi son appel à la démission des dirigeants de Credit Suisse.

Dans une conférence de presse mardi, la ministre suisse des Finances Eveline Widmer-Schlumpf s'est gardée de commenter le comportement des dirigeants de la deuxième banque suisse. L'essentiel est que la direction gère bien la suite et choisisse une bonne stratégie, a-t-elle estimé: "Tout le reste ne concerne pas la politique et surtout pas moi".

Une partie de l'affaire est close, s'est réjouie Mme Widmer-Schlumpf. Mais d'autres banques, notamment cantonales, sont encore en discussion avec les Etats-Unis en vue de trouver une solution pour leur comportement répréhensible dans le passé. Leur cas devrait être réglé ces prochains mois, selon elle.

"Je ne pense pas avoir sous-estimé l'affaire, complexe et difficile à résoudre", a assuré M. Dougan durant la conférence téléphonique.

Le patron de la banque avait témoigné en février devant une commission d'enquête au Sénat américain et avait reconnu que l'établissement s'était mal comporté, rejetant toutefois la faute sur un petit nombre d'employés.

Selon un rapport du Sénat américain, le numéro deux bancaire suisse avait abrité en 2006 les comptes de plus de 22.000 clients américains. Le document fait état d'un montant total de 10 à 12 milliards de dollars, en grande partie non déclarés.

Lors de la conférence téléphonique, Brady Dougan a indiqué que les avoirs non déclarés avaient avoisiné quelque 4 milliards de dollars à leur pic en 2008, estimant toutefois que les données étaient difficiles à évaluer.

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