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Neuf personnes mortes du choléra au Soudan du Sud (OMS)

Neuf personnes mortes du choléra au Soudan du Sud (OMS)

Neuf personnes sont mortes du choléra au Soudan du Sud en proie à la guerre, où la terrible maladie a fait son apparition ces dernières semaines, a indiqué lundi l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

"Jusqu'à présent, il y a eu neuf décès et 138 cas", a déclaré un porte-parole de l'OMS à Genève, Tarik Jasarevic, interrogé par l'AFP.

"L'épidémie s'intensifie et nous nous attendons à ce qu'il y ait davantage de cas", a-t-il ajouté.

Face à cette situation, l'OMS, une agence spécialisée de l'ONU, et d'autres organisations humanitaires font tout leur possible pour faire parvenir au plus vite de l'aide vers la capitale, Juba, et ses alentours.

Le 15 mai, le ministre sud-soudanais de la Santé, Riek Gai, avait annoncé que "le choléra s'est déclaré dans le pays", précisant que 19 cas, dont un mortel, avaient alors été recensés, tous dans les quartiers résidentiels de Juba.

L'apparition du choléra fait craindre une vaste épidémie, alors qu'environ 32.000 personnes, craignant d'être tuées en raison de leur appartenance ethnique, s'entassent dans des conditions épouvantables dans deux bases de l'ONU à Juba et que plus de 1,3 million de Sud-Soudanais survivent à travers le pays sans eau potable, sans abri ni toilettes dignes de ce nom.

La saison des pluies, qui rend impraticables le peu de routes du pays et certaines pistes d'atterrissage, complique l'acheminement de l'aide humanitaire dans de vastes régions et peut potentiellement accélérer la propagation de la maladie.

Les quelque 79.000 personnes réfugiées dans les huit bases de l'ONU du pays ont été vaccinées, mais le vaccin contre le choléra n'est efficace qu'à 65%, selon l'OMS.

Le choléra est une infection diarrhéique aiguë provoquée par l'ingestion d'aliments ou d'eau contaminés par un vibrion, qui peut provoquer la mort en quelques heures en l'absence de traitement.

Il se propage facilement notamment dans les zones dépourvues d'infrastructures de base - eau propre, toilettes, assainissement - tels que les bidonvilles ou les camps de réfugiés, souvent surpeuplés.

Le Soudan du Sud est en proie depuis le 15 décembre à des combats, qui s'accompagnent de massacres et d'exactions à caractère ethnique contre les civils, entre l'armée du président Salva Kiir et les forces rebelles de l'ancien vice-président Riek Machar.

jwf/apo/mba

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