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L'économie de Madagascar peut être redressée "relativement rapidement" (BM)

L'économie de Madagascar peut être redressée "relativement rapidement" (BM)

L'économie de Madagascar, profondément affaiblie par cinq années de crise politique, peut repartir "relativement rapidement" maintenant que l'ordre constitutionnel a été rétabli, estime la Banque mondiale dans un rapport publié lundi.

"Le nouveau gouvernement peut remettre l'économie sur les rails relativement rapidement et en accomplir beaucoup dans la prochaine décennie", estime la Banque, dont le vice-président chargé de l'Afrique, Makhtar Diop, vient d'achever une visite dans le pays.

"Il devrait être possible dans quelques années de commencer la mise en oeuvre des politiques soutenant la croissance et la lutte contre la pauvreté, tout en maintenant un cadre solide de politique macroéconomique", ajoute-t-elle, notant que "ses nombreux avantages intrinsèques montrent que Madagascar devrait être en mesure de concevoir un décollage économique, tel que ceux vécus par les pays d'Asie orientale".

La Grande Ile a été mise au ban des nations après le renversement du président Marc Ravalomanana début 2009, les principaux bailleurs de fonds retirant leur appui. La situation tend à revenir à la normale depuis l'arrivée au pouvoir du président Rajaonarimampianina, démocratiquement élu en janvier.

La croissance moyenne de l'économie malgache a atteint 2,5% depuis 2000 --beaucoup moins que le reste de l'Afrique--, avec des contractions à deux reprises, en 2002 et 2009, selon la Banque mondiale, qui constate que le revenu par habitant a stagné au cours de la même période, et a diminué depuis 2008. "Par conséquent, le taux de pauvreté a augmenté", déplore-t-elle.

Plus de 82% de la population vivait en 2010 avec 1,25 dollar par jour, et près de 92% avec moins de 2 dollars, des taux qui ont augmenté depuis. Avec comme conséquence une migration de la population vers les zones rurales.

"Pour renverser la tendance, l'économie de Madagascar doit croître plus vite que la population, et ceux qui vivent en dessous du seuil de pauvreté doivent recevoir de façon accrue les bénéfices de la croissance", écrit l'institution de Bretton Woods.

Pour ce faire, Madagascar dispose de conditions macroéconomiques stables (faible inflation, déficit budgétaire limité, soldes extérieurs "raisonnables"), d'un secteur financier "petit mais stable et fluide", et de "lueurs encourageantes" dans le secteur privé, notamment dans les mines, les télécommunications et le tourisme.

Et la Banque mondiale, qui a annoncé lundi le prochain déblocage de 400 millions de dollars pour la Grande Ile, d'esquisser un tableau optimiste d'un Madagascar vertueux d'ici 2024: "nous ne pensons pas que c'est facile, mais nous croyons que c'est possible", estime-t-elle.

liu/clr/tmo

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