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17 mai: Journée internationale contre l'homophobie soulignée au Québec

Le Québec souligne la Journée internationale contre l'homophobie
Agence QMI

MONTRÉAL - La nouvelle députée solidaire Manon Massé pense que la Journée internationale contre l'homophobie continue d'être «essentielle», non seulement pour dénoncer les abus dont bien des gais sont encore victimes, mais aussi pour offrir une dose d'espoir à ceux qui s'apprêtent à sortir du placard.

Lors d'une entrevue avec La Presse Canadienne samedi après-midi, Manon Massé a affirmé, d'un ton dépité, qu'encore aujourd'hui, «ici même au Québec, l'intolérance tue à petit feu certains de [ses] frères et soeurs de la communauté».

La nouvelle députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques, à Montréal, a tenu à déboulonner un mythe tenace, en insistant sur le fait que les railleries, l'intimidation et les actes de violence à l'égard des homosexuels ne surviennent pas seulement «dans le fin fond des petits villages». Pour prouver ses dires, l'élue a mentionné qu'en novembre dernier, six de ses amies lesbiennes ont été agressées en pleine rue à Montréal.

Elle a elle-même déjà fait l'objet d'attaques verbales. Mais comme elle a «la chance d'être une femme qui a beaucoup de "drive"», dit-elle, elle a été en mesure de «résister».

Si Mme Massé a pu tenir bon, c'est aussi parce qu'elle a pu compter sur le soutien des siens, qui n'a cependant pas toujours été sans faille. Elle a expliqué qu'elle était tombée amoureuse d'une femme pour la première fois alors qu'elle venait d'atteindre la majorité.

Trente-deux ans plus tard, Manon Massé se rappelle que quand elle a informé ses parents de la situation, ils avaient d'abord été «extrêmement ébranlés». Heureusement pour la principale intéressée, «tout ça s'est aplani» et l'harmonie est progressivement revenue au sein de sa famille.

En se basant sur son expérience, la politicienne de fraîche date a accepté de proposer quelques suggestions aux jeunes qui se demandent s'ils sont prêts à faire face à la musique et à dévoiler leur orientation sexuelle.

«Il n'y a pas d'obligation d'effectuer son "coming out"» et il vaut mieux faire cette révélation «quand on se sent assez solide et entouré», a-t-elle affirmé après quelques secondes de réflexion.

Mme Massé pense que de prime abord, il est préférable de discuter du sujet avec les gens qui sont les plus susceptibles d'accueillir sereinement cet aveu, car ils deviendront des «alliés» précieux au moment où la question sera abordée avec ceux qui ont des réserves face à l'homosexualité.

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