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Cannes 3e jour: l'ombre de DSK, le souvenir de Yves Saint Laurent et le retour du cinéma ivoirien

Cannes 3e jour: l'ombre de DSK, le souvenir de Yves Saint Laurent et le retour du cinéma ivoirien

En attendant de découvrir dans la soirée "Welcome to New York", le film d'Abel Ferrara, inspiré de l'affaire DSK, les festivaliers se sont replongés samedi dans la vie de Yves Saint Laurent avec le biopic en compétition officiel de Bertrand Bonello qui a voulu monter ce que "cela coûtait au couturier d'être Saint Laurent tous les jours".

La critique était très partagée à la sortie de la projection de cette odyssée sombre dans la tête d'un artiste torturé, créateur de génie, porté par un Gaspard Ulliel en permanence sur le fil. Bertrand Bonello a concentré son scénario sur une dizaine d'années (1967-1976) la "décennie la plus riche, la plus intéressante en terme de mode, de vie".

Dans un registre aux antipodes, le réalisateur argentin Damian Szifron est entré aussi dans la course à la Palme d'or samedi avec ses "Nouveaux Sauvages" ("Relatos Salvajes), coproduit par Pedro Almodovar. Il signe une comédie sur le thème du basculement soudain de la civilisation à la barbarie, sur la vengeance et la destruction face à l'injustice et aux abus. Un thème fort qui a déclenché une cascade de rires et d'applaudissements parmi les festivaliers.

Pour la première fois depuis 29 ans, la Côte d'Ivoire est de retour en sélection à Cannes avec le film "Run" de Philippe Lacôte, jeune réalisateur franco-ivorien présenté à Un Certain Regard et en compétition pour la Caméra d'or. Sorti de la pépinière de la Cinéfondation, ce premier long métrage évoque la crise qui a frappé le pays entre 2002 et 2007, à travers le parcours d'un garçon qui se fait passer pour fou pour commettre un assassinat politique.

Présenté samedi hors compétition, "The Rover" de l'Australien David Michôd, avec Robert Pattinson, est un drame violent et intense, à l'atmosphère sanglante de western de fin du monde,

"The Rover", présenté samedi hors compétition au Festival de Cannes, plonge la Croisette dans une atmosphère sanglante de western de fin du monde quelques années après l'effondrement des économies occidentales.

La Française Isabelle Huppert et l'Américaine Jessica Chastain sont mère et fille dans "The disappearance of Eleanor Rigby" de l'Américain Ned Benson, présenté dans la catégorie Un certain regard.

Isabelle Huppert est une mère française des plus typiques, toujours un verre de vin à la main. Avec son mari (William Hurt), elle accueille dans leur maison de la banlieue new-yorkaise leur fille Eleanor (Jessica Chastain), qui vient de tenter de se suicider. Eleanor a tout abandonné, sa maison, son mari pour essayer de se reconstruire après un drame qui a bouleversé son couple.

- Palmarès - Au troisième jour de la compétition, le "Palmoscope" quotidien réalisé par le magazine américiain Screen, met quasiment au coude à coude "Mr Turner", le portrait du célèbre peintre signé par le réalisateur britannique Mike Leigh, et "Winter Sleep" du Turc Nuri Bilge Ceylan, un huis-clos psychologique en Anatolie. "Timbuktu" de Abderrahmane Sissako arrive à la troisième place, "The Captive" de Atom Egayan ferme le ban. Selon Le Film français, la presse française plébiscite "Winter Sleep", devant "Timbuku".

- La femme du jour - La cinéaste néo-zélandaise Jane Campion ("La Leçon de piano", Palme 1993), présidente du jury du 67e festival, a été faite officier des Arts et Lettres, samedi, à Cannes, par la ministre de la Culture. Saluant la première femme à avoir décroché la Palme d'or, Aurélie Filippetti a rendu hommage à la "grande artiste qui place la dimension esthétique et la force de la passion narrative au coeur de son oeuvre, avec un regard sur les femmes toujours lucide, courageux et exigeant".

- Tapis rouge - Ils étaient sur les marches samedi soir : Salma Hayek, Julie Gayet et Liza Azuelos qui se sont mobilisées pour la libération des lycéennes nigériennes en brandissant le message #BringBackOurGirls, mais aussi Eva Longoria, Pierre Lescure, prochain président du festival de Cannes, le producteur Alain Terzian, les cinéaste Roman Polanski et Michel Hazanavicius, le couturier Jean-Paul Gaultier, les actrices Nicole Garcian Natacha Régnier et Tonie Marshall, Michel Piccoli... Conduite par Bertrand Bonello, le réalisateur de "Saint Laurent", l'équipe du film au grand complet dont Gaspar Ulliel qui tient le rôle principal, et Léa Seydoux, ont fermé la marche.

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