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Tour d'Italie - 7e étape: Bouhanni en vrai sprinteur

Tour d'Italie - 7e étape: Bouhanni en vrai sprinteur

En vrai sprinteur, Nacer Bouhanni s'est imposé une deuxième fois dans le Giro, vendredi, à Foligno (centre), où il a gagné la 7e étape d'une épreuve encore sous le coup de la maxi-chute de la veille.

"C'est un sprinteur type, il n'a peur de rien", a apprécié l'Italien Mario Cipollini, qui détient le record de... 42 victoires d'étape dans le Giro.

Pour gagner trois jours après son premier succès acquis sur la patinoire de Bari, Bouhanni a joué une nouvelle fois les équilibristes avant de faire étalage de sa vitesse terminale, impressionnante.

Le Slovène Luka Mezgec, qui avait lancé le sprint, a légèrement obliqué sa trajectoire. "Il y avait un trou, je me suis faufilé", a raconté le champion de France 2012 qui a su forcer le passage le long des barrières pour s'imposer finalement de près d'une demi-roue à l'Italien Giacomo Nizzolo, placé au centre de la chaussée.

"Il a du métier", a commenté Cipollini en rendant hommage à l'audace du jeune Lorrain, qui ne fêtera son 24e anniversaire qu'en juillet prochain.

Mais, à sa quatrième saison chez les professionnels, le Français connaît déjà son monde. Il sait aussi que l'abandon de Marcel Kittel, vainqueur des deux premiers sprints massifs, lui donne de plus grandes chances dans un Giro dont il peut raisonnablement viser le maillot rouge du classement par points.

Pour l'heure, Bouhanni, dont le visage souriant arbore une barbe naissante façon corsaire, se satisfait de son bonheur de gagner. Avant peut-être d'égaler la performance de Laurent Jalabert, le seul Français vainqueur du classement par points dans l'histoire du Giro qui avait gagné trois étapes en 1999.

Mais, au départ de cette étape de transition (211 km) qui a de nouveau rencontré la pluie durant le parcours, le Giro, toujours mené par l'Australien Michael Matthews, a surtout évoqué la journée précédente. A savoir le coup de force de l'Australien Cadel Evans désormais nanti d'une avance avoisinant ou dépassant la minute sur ses adversaires directs (Uran, Quintana) et les blessures qui ont affecté la plupart des équipes.

La plus touchée, Katusha, a perdu trois coureurs dans l'opération. Son chef de file, l'Espagnol Joaquim Rodriguez, n'a pu repartir à vélo de Frosinone. Le coeur gros et trois côtes cassées, il est rentré en Espagne avec, en tête, l'idée de participer au Tour de France qui ne figurait pas à son programme initial.

Pour désamorcer les critiques sur le comportement d'Evans, qui a fait rouler plein gaz ses coéquipiers après la chute massive de Cassino, son directeur sportif Valerio Piva s'est voulu diplomate: "Nous étions devant au moment de la chute, les coureurs étaient en plein effort, ils n'ont pas compris ce qui se passait. Si les commissaires n'arrêtent pas la course, les coureurs doivent faire leur travail."

"Toutes les (grandes) difficultés sont à venir", a ajouté cependant Piva, conscient qu'Evans risque fort de se retrouver esseulé face à ses adversaires.

Samedi, la 8e étape relie Foligno à Montecopiolo au long d'un parcours accidenté de 179 kilomètres. Avec, pour finir, une montée de 6,4 kilomètres (6,4 % de pente moyenne).

jm/jgu

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