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La condamnation à mort d'une jeune femme au Soudan "heurte les consciences" (Paris)

La condamnation à mort d'une jeune femme au Soudan "heurte les consciences" (Paris)

La France "condamne" la décision, qui "heurte les consciences", de la justice soudanaise ayant infligé jeudi la peine de mort à une jeune femme pour apostasie, a indiqué vendredi le ministère des Affaires étrangères.

"Cette décision, qui heurte les consciences, suscite une émotion légitime au sein de la communauté internationale", a déclaré le porte-parole du ministère Romain Nadal.

"La France appelle les autorités soudanaises à garantir la liberté de religion ou de conviction, principe fondamental contenu dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, ratifié par le Soudan", a ajouté le porte-parole dans sa déclaration. Il a réitéré "l'engagement déterminé et constant (de Paris) contre la peine de mort, en tous lieux et toutes circonstances".

Née d'un père musulman, Meriam Yahia Ibrahim Ishag, une jeune femme chrétienne, a été condamnée en vertu de la loi islamique en vigueur au Soudan depuis 1983 qui interdit les conversions sous peine de mort.

Lors de son procès devant la cour criminelle de Haj Yousef, une banlieue de Khartoum où vivent de nombreux chrétiens, la jeune femme a revendiqué sa foi chrétienne et rejeté l'accusation d'apostasie.

L'ONG de défense des droits de l'homme Amnesty International s'est déclarée "horrifiée" par le jugement, exigeant la libération immédiate et inconditionnelle de cette femme de 27 ans, "enceinte de huit mois" et "détenue avec son fils de 20 mois".

Une centaine de personnes étaient venues au tribunal pour entendre le verdict, dont des diplomates étrangers.

"Notre ambassade à Khartoum a suivi ce procès et assisté au verdict. Nous continuerons de suivre avec la plus grande attention la suite de la procédure judiciaire", a déclaré Romain Nadal.

cr/blb/gg

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