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Oklahoma: deux tiers des Américains pour des méthodes alternatives à l'injection

Oklahoma: deux tiers des Américains pour des méthodes alternatives à l'injection

Deux tiers des Américains prônent des méthodes alternatives (chaise électrique, chambre à gaz...) à l'injection létale, utilisée lors de l'exécution d'un condamné dans d'apparentes souffrances en Oklahoma, selon un sondage publié jeudi.

Selon cette enquête conduite plus d'une semaine après cette exécution qui avait mal tourné, les opinions en faveur de la peine capitale ne se sont pas taries: 59% des Américains sont toujours favorables à la peine de mort.

Le sondage de la chaîne américaine NBC News a été conduit sur 800 adultes entre le 7 et le 10 mai, soit plus d'une semaine après l'exécution le 29 avril de Clayton Lockett, condamné à mort pour viol et pour meurtre d'une jeune femme enterrée vivante, qui a succombé 43 minutes après l'injection de nouveaux produits.

Depuis le refus des fabricants européens de fournir les Etats-Unis en anesthésiants pour leurs exécutions humaines, les 32 Etats américains pratiquant la peine de mort bataillent pour trouver des fournisseurs et se tournent souvent vers des préparateurs en pharmacie non homologués au niveau fédéral.

Ces Etats ont tous opté pour l'injection létale depuis la fin des années 70 et certains disposent toujours de leurs anciennes méthodes, si le condamné à mort en fait le choix.

Un tiers des sondés pensent que les injections létales ne sont plus possibles tant que durera cette situation de pénurie et prônent un moratoire sur les exécutions, selon cette enquête d'opinion.

Mais 20% votent au contraire pour la chambre à gaz, 18% pour la chaise électrique, 12% pour le peloton d'exécution et 8% pour la pendaison.

Une majorité de 59% des sondés se disent toujours favorables à la peine capitale, en régression constante depuis vingt ans, où le soutien populaire était à 80% en 1994.

En revanche, 35% des personnes interrogées s'y opposent, dont un quart pour des raisons religieuses. Dans cette catégorie, sept personnes sur dix pensent que l'injection létale doit être la seule option.

Parmi les opinions favorables, 37% pensent que la réclusion criminelle à perpétuité serait une peine plus lourde.

A noter également, un net clivage entre droite et gauche, avec à peine 18% des républicains opposés à la peine capitale, contre la moitié des démocrates.

Le sondage a été conduit par Hart Research and Public Opinion Strategies, avec une marge d'erreur de 3,46%.

chv/are

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