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La frilosité l'emporte à Wall Street, qui craint une correction

La frilosité l'emporte à Wall Street, qui craint une correction

Wall Street s'est enfoncée dans le rouge jeudi, craignant une correction brutale des indices d'ici peu, sur fond d'indicateurs économiques et de résultats d'entreprises contrastés aux Etats-Unis: le Dow Jones a perdu 1,00% et le Nasdaq 0,76%.

Selon les résultats définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a dégringolé de 167,16 points, à 16.446,81 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 31,33 points à 4.069,29 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 a lâché 0,94% ou 17,68 points, à 1.870,85 points.

En légère baisse à l'ouverture, les indices new-yorkais ont plongé plus nettement dans le rouge en cours de séance, avant d'effacer une partie de leurs pertes.

"C'est la peur", a estimé Alan Skrainka, de Cornerstone Wealth Management. L'angoisse s'est emparée d'un marché "qui craint que nous assistions au début d'une correction, ce qui ne serait pas étonnant sachant que le S&P 500 n'en a pas connue depuis 658 séances d'affilée", une statistique bien supérieure à la normale depuis le début du siècle dernier, a-t-il précisé.

Plombés par la crainte d'une chute brutale des indices, un grand nombre d'opérateurs procèdent depuis fin mars ainsi à "un mouvement de rotation" dans leurs choix d'investissements, se détournant des valeurs vedettes du Nasdaq pour se diriger vers des actions jugées plus sûres, aux dividendes plus élevés, a poursuivi M. Skrainka.

La relative bonne tenue de l'indice technologique jeudi, en comparaison du Dow Jones et du S&P 500, qui ont atteint des records en début de semaine, montrait cependant "que le mouvement de correction pouvait se diriger désormais vers ces valeurs plus défensives", dont le secteur des services publics, de la santé et des biens de consommation de base, a estimé Charlie Bilello, de Pension Partners.

Et "si les signaux actuels sont corrects", a-t-il continué, citant notamment la chute des sociétés à faible capitalisation et la ruée vers le marché obligataire, "les défensives ne vont pas tenir et une correction pourrait s'emparer de l'ensemble du marché".

Ces craintes surgissaient alors que les nouvelles économiques étaient contrastées du côté des indicateurs comme des entreprises.

Si les inscriptions hebdomadaires au chômage ont chuté de façon inattendue début mai aux Etats-Unis pour atteindre leur plus bas niveau en sept ans, la production industrielle du pays a connu une baisse surprise en avril, qui a mis fin à deux mois consécutifs de hausse.

Du côté des entreprises, les perspectives de croissance du numéro un mondial de la distribution Wal-Mart ont déçu, "ce qui n'a pas vraiment rassuré sur la santé des ventes au détail", a noté Michael James, de Wedbush Securities.

Le marché obligataire, jugé plus sûr que le marché des actions, a poursuivi sa très nette progression: le rendement des bons du Trésor à 10 ans a reculé à 2,502%, un niveau plus vu depuis fin octobre, contre 2,543% mercredi soir, et celui à 30 ans à 3,337%, un seuil inédit depuis juin, contre 3,454%.

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