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Crise en Thaïlande: le chef de l'armée menace d'une intervention militaire

Crise en Thaïlande: le chef de l'armée menace d'une intervention militaire

Le puissant chef de l'armée de terre thaïlandaise a menacé jeudi d'une possible intervention militaire face aux violences liées à la crise politique, dans un rare communiqué officiel en six mois de crise.

"Si les violences continuent, les militaires devront peut-être sortir (...) pour restaurer la paix et l'ordre", dit Prayuth Chan-O-Cha dans ce texte, précisant que ses troupes "pourraient avoir besoin de recourir à la force pour résoudre la situation".

L'armée thaïlandaise a refusé jusqu'ici de se laisser entraîner vers une intervention, même quand les manifestants semaient le chaos ces derniers mois en occupant ministères et bâtiments publics.

Néanmoins, Prayuth Chan-O-Cha a régulièrement joué les sphynx, affirmant notamment il y a quelques mois que la porte restait "ouverte" à un coup d'Etat.

L'Histoire de la Thaïlande est émaillée de coups d'Etat (18 réussis ou tentés depuis 1932, date de l'instauration de la monarchie constitutionnelle).

La dernière intervention de l'armée dans une crise politique remonte au 19 mai 2010, quand, sur ordre du gouvernement, elle avait lancé un assaut sur le camp retranché des Chemises rouges, partisanes du pouvoir actuel. La crise avait fait plus de 90 morts et 1.900 blessés.

Mais le dernier coup d'Etat militaire remonte à septembre 2006, quand des généraux royalistes avaient renversé Thaksin Shinawatra, Premier ministre depuis 2001, Les militaires avaient alors géré le pays, jusqu'à des élections en décembre 2007.

La commission électorale thaïlandaise a appelé jeudi au report des élections législatives du 20 juillet, après la mort de trois manifestants dans une attaque à la grenade contre un campement en plein Bangkok faisant craindre des violences.

Après des semaines d'accalmie, ce regain de violence survient alors que l'opposition affirme être dans sa dernière ligne droite contre le gouvernement intérimaire, avec la récente destitution de la Première ministre Yingluck Shinawatra, soeur de Thaksin.

Les Chemises rouges, puissant mouvement rassemblant les partisans du gouvernement, nombreux parmi la population rurale du nord et du nord-est du pays, ont mis en garde l'opposition contre un risque de guerre civile si elle s'obstinait à vouloir faire tomber ce qui reste du cabinet.

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