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Victoire du Canadien: la vitesse peut venir à bout de l'intimidation, disent Jacques Demers et Réjean Houle

Preuve que la vitesse peut venir à bout de l'intimidation...
MONTREAL, QC - MAY 12: Thomas Vanek #20 of the Montreal Canadiens celebrates his second-period goal against the Boston Bruins in Game Six of the Second Round of the 2014 NHL Stanley Cup Playoffs at the Bell Centre on May 12, 2014 in Montreal, Quebec, Canada. (Photo by Francois Laplante/Freestyle Photography/Getty Images)
Francois Laplante/FreestylePhoto via Getty Images
MONTREAL, QC - MAY 12: Thomas Vanek #20 of the Montreal Canadiens celebrates his second-period goal against the Boston Bruins in Game Six of the Second Round of the 2014 NHL Stanley Cup Playoffs at the Bell Centre on May 12, 2014 in Montreal, Quebec, Canada. (Photo by Francois Laplante/Freestyle Photography/Getty Images)

MONTRÉAL - Jacques Demers et Réjean Houle en conviennent: la victoire du Canadien de Montréal contre les Bruins de Boston est une bonne nouvelle pour le hockey, car elle a permis de prouver que la vitesse peut venir à bout de la force brute et de l'intimidation.

«Je suis d'accord à 100 pour cent et je pense même que les Bruins de Boston vont devoir s'asseoir et faire un examen de conscience», a affirmé Demers lors d'un entretien avec La Presse Canadienne.

«Quand les petits joueurs du Canadien comme Mike Weaver décident qu'ils ne se feront pas intimider, ça ne marche plus, l'intimidation, a ajouté celui qui était l'entraîneur de l'équipe du Tricolore qui a remporté la coupe Stanley en 1993. Intimider les joueurs à coups de poings sur la gueule, arroser P.K. Subban avec une bouteille d'eau, montrer ses gros bras comme Milan Lucic l'a fait, ça ne marche plus.

«C'est facile de tomber dans le piège, a noté Demers. Mais Michel Therrien en sort grand gagnant d'avoir convaincu ses joueurs de tendre l'autre joue, de garder leur concentration et de continuer à jouer au hockey.

«Le Canadien n'a pas été intimidé, alors les Bruins vont devoir changer leur façon de penser.»

Houle a rappelé que le CH avait réussi le même exploit en venant à bout des Bruins en 1971 et des Flyers de Philadelphie en 1976. Ces deux équipes misaient alors sur la violence.

«Les Bruins et les Flyers ont aussi gagné la coupe à leur façon à eux, a souligné Houle, qui a remporté cinq fois la coupe Stanley avec le Canadien dans les années 1970. Mais on les a battus en misant sur les principes que le Canadien a toujours gardés au cours de son histoire: rapidité, exécution, transition, finesse, attaque à cinq... On n'a pas toujours eu du succès, on a eu des périodes creuses mais dans l'ensemble, c'est resté notre marque de commerce, notre mission.»

À l'heure actuelle, le Canadien est dans le même moule qu'un club comme les Blackhawks de Chicago, selon Demers.

«Pas avec le même talent encore, a-t-il précisé, mais en ce sens où ce sont les Jonathan Toews et Patrick Kane, les meilleurs joueurs de l'équipe, qui contrôlent le match. L'intimidation a déjà fonctionné dans la Ligue nationale, mais ça ne fonctionne plus.»

Le Canadien a maintenant atteint la finale de l'Association Est, un stade bien au-delà des attentes initiales à l'endroit du club de Michel Therrien en vue des présentes séries. Mais il n'y a aucun danger que les joueurs soient repus et qu'il y ait relâchement face aux Rangers de New York, estiment Demers et Houle.

«On sait que rien n'est gagné encore», a noté ce dernier.

«Il n'y aucun risque que ce soit le cas, a lancé Demers. Parce que rendu là, tu commences à compter. Tu te rends compte qu'il te reste juste huit matchs à gagner. Si tu gagnes le premier match de la série, tu te dis qu'il t'en reste sept. Et si jamais tu gagnes aussi le deuxième alors que tu profites du fait de jouer à la maison, il t'en reste six. C'est une façon de voir les choses qui prévient le risque de relâchement.»

Le sénateur canadien s'est dit d'avis que la série Canadien-Rangers sera tout aussi intéressante que celle contre les Bruins, mais pour d'autres raisons.

«On va voir des beaux défenseurs des deux côtés, a déclaré Demers. Il n'y a pas de 'goon' chez les Rangers. Ça va être du beau hockey. Il va y avoir de la rapidité et les deux gardiens de but vont devoir se mettre en évidence.»

«Je connais bien Alain Vigneault puisque je l'ai engagé quand j'étais directeur-gérant (du Canadien), a rappelé Houle. Je sais exactement quelle approche il va avoir. Ce ne sera pas facile du tout. Il y a encore du pain sur la planche, et les gars qui savent.»

Ce sera la 15e fois dans l'histoire de la LNH que le Canadien et les Rangers s'affronteront en séries. Chaque équipe a remporté sept séries jusqu'ici. Lors du dernier duel entre les deux formations, en 1996, la formation new-yorkaise l'avait emporté en six matchs au premier tour.

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