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«Godzilla»: la version hollywoodienne pas si fidèle à ses racines japonaises (VIDÉOS)

Tout ne va pas pour le mieux dans le meilleur des monstres (VIDÉOS)
Warner

Godzilla, le «roi des Kaiju», né dans le Japon d'après-guerre traumatisé par Hiroshima, revient sur les écrans mercredi 14 mai avec un luxueux traitement hollywoodien réalisé par Gareth Edwards, alliant effets spéciaux époustouflants et réflexion sur la menace nucléaire.

Edwards, auteur de l'excellent film indépendant de science-fiction Monstres (2010) s'est vu remettre les clés de la franchise par la Warner. Fan du premier Godzilla (1954), signé Ishiro Honda, le cinéaste a rappelé, lors d'une récente table ronde avec la presse, que le film, qui fête ses 60 ans cette année, «est clairement une métaphore de Hiroshima et Nagasaki».

«Je crois que c'est pour cela qu'il a résisté à l'épreuve du temps», assure Edwards qui se confie à Metro au sujet du monstre. «Il est l’incarnation de la nature, son gardien. Nous ne voulions pas qu’il représente le mal ou une menace pour la race humaine, mais plutôt un espoir. Il est ainsi a priori le seul capable de restaurer l’équilibre naturel.»

Godzilla, la bande-annonce:

Dans l'original de 1954, Godzilla incarnait les conséquences monstrueuses des bombardements nucléaires. Soixante ans plus tard, le feu atomique brûle toujours dans les entrailles de la bête, un choix délibéré de la production, qui était en pleine écriture du scénario au moment de la catastrophe de Fukushima, consécutive au séisme de mars 2011 au Japon.

«Il a fallu choisir: renonce-t-on à faire un film sur la radioactivité et le Japon ou assume-t-on ce sujet au sein de notre film?», observe Gareth Edwards. «Mais c'est le boulot de ce genre de films de refléter les problèmes de leur temps», dit-il. «Nous avons ouvert la boîte de Pandore de la puissance nucléaire et on ne peut plus la refermer. Quand quelque chose se détraque, les conséquences sont extrêmement graves.»

Ce n'est pas la taille qui compte

La nouvelle version de Godzilla a pourtant déjà fait quelques mécontents. Certains fans nippons n'ont pas caché leur déception après avoir vu la bande-annonce et quelques affiches promotionnelles: ce Kaiju-là n'a pas suivi le bon régime et s'affiche beaucoup trop gros et grand. Un graphique réalisé par Mashable - visible ci-dessous - le prouve, Godzilla 2014 dépasse largement ses ancêtres (en taille):

Mashable semble même sous-estimer la taille de la bête. Certaines images promotionnelles le montrent culminant au-dessus de la Transamerica Pyramid de San Francisco (260 mètres) et légèrement voûté de surcroît.

Si cette évolution n'est pas une anomalie dans le domaine de la biologie les explications divergent pour la justifier: Godzilla grandit-il pour correspondre aux hauteurs toujours plus importantes des gratte-ciels? Est-ce un trait typiquement hollywoodien qui raffole de combats titanesques?

Ce n'est pas la première fois que les fans s'écharpent sur l'aspect de la bête. La version de 1998, date de la précédente version américaine, avec le maître ès catastrophes Roland Emmerich aux manettes, n'avait pas trouvé grâce non plus aux yeux des puristes. Godzilla y ressemblait à un T-Rex véloce, alors que le reptile d'origine est surtout connu pour sa démarche balourde.

Historique

Depuis 1954, Toho a produit pas moins de 28 Godzilla, le plus souvent avec des effets spéciaux modestes, des scénarios et une esthétique de série B. Le premier monstre était en fait un «costume» en latex pesant 90 kilos dans lequel un acteur étouffait et suait à grosses gouttes.

Dans l'imaginaire de beaucoup de Japonais, Godzilla a longtemps été assimilé au produit monstrueux des tests nucléaires atmosphériques menés par les États-Unis sur l'atoll de Bikini dans les années 1950. La créature est rapidement devenue pour beaucoup un symbole du Japon pacifiste et une sorte d'allégorie du martyre de l'apocalypse nucléaire.

Résumé: Fidèle à ses racines, Godzilla commence au Japon avec un grave accident dans une centrale nucléaire. Bien des années plus tard, Brody (Bryan Cranston) tente de percer le mystère de la catastrophe, au péril de sa vie. Son fils Ford (Aaron Taylor-Johnson), soldat américain, tente de le ramener à la raison - et aux États-Unis - mais l'apparition de Godzilla et de deux autres monstres incontrôlables va changer dramatiquement le cours des événements.

Découvrez quelques images du film dans le diaporama ci-dessous :

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